Au sujet de la frilosité
La frilosité est une sensibilité particulière au froid. La définition du dictionnaire Larousse «caractère de quelqu’un, d’un groupe qui refuse de s’engager dans des entreprises risquées» n’est pas retenue. La frilosité qui concerne le corps peut provoquer des extrémités froides (mains, pieds, nez), des frissons et la chair de poule.
La frilosité peut être physiologique et ne pas être associée à des problèmes pathologiques ou à des maladies. En voici un exemple: «En général, les femmes conservent mieux la chaleur que les hommes. Pour cela, le corps des femmes est programmé pour maintenir le flux sanguin vers les organes vitaux comme le cerveau et le coeur. Le flux sanguin dirigé vers ces organes et maintenu éloigné des organes moins vitaux comme les pieds et les mains laisse ces parties du corps plus froide de façon chronique.» (Juliette Pouyat, La Nutrition, 29 juillet 2015, mise à jour 10 mars 2017)
La frilosité est plus marquée aussi lorsque la surface corporelle est plus importante par rapport au poids, comme chez les enfants ou les personnes longilignes. Les personnes qui ont un indice de masse corporelle (IMC) sous 18.5 sont trop maigres et n’ont pas assez de graisses sous-cutanées pour supporter les températures plus froides. Il en est de même pour ceux qui ont une masse musculaire peu développée; ils ne produisent pas assez de chaleur.
Une alimentation adéquate est nécessaire pour maintenir la température corporelle (370C). Lorsque l’apport calorique est insuffisant, la frilosité va se déclarer. Celle-ci est également présente dans la condition suivante: «L’hypoglycémie réactionnelle (ou réactive) est une maladie qui combine trois critères différents: des baisses d’énergie subites accompagnées de sensation de grande faim, de frilosité, de tremblements, etc., d’une glycémie inférieure à 3,5 mmol/l lors des crises, et de la dissipation du malaise dès la prise de sucre.» (www.passeportsante.net, L’hypoglycémie réactive cause des sensations de froid)
La fatigue nous rend frileux. Notre métabolisme est réduit et nous produisons moins de chaleur. La déshydratation pareillement car la présence adéquate d’eau dans notre corps aide à garder notre température stable. Le manque de sommeil est une autre cause. Notre cerveau est alors déstabilisé, particulièrement au niveau de l’hypothalamus où se trouve le centre de régulation de la température.
L’anémie amène une sensation de froid. Que ce soit par manque de fer, d’acide folique ou de vitamine B12 d’autres symptômes sont concomitants comme la pâleur, la fatigue et un essoufflement à l’effort. Dans l’hypothyroïdie, la frilosité est également accompagnée de fatigue en plus d’une prise de poids, de peau sèche et de chute de cheveux.
Avoir les extrémités froides peut être dû à un trouble de la circulation sanguine comme dans la maladie de Raynaud, l’athérosclérose, une maladie cardiovasculaire ou le tabagisme. Il peut s’agir en outre d’une atteinte des nerfs comme dans le diabète.
Terminons avec l’alcool et les médicaments. La prise d’alcool dilate les vaisseaux sanguins superficiels ce qui donne une impression de chaleur. Notre chaleur interne est dissipée et une phase de frissons peut suivre. Des médicaments peuvent provoquer de l’hypothermie notamment les neuroleptiques, les barbituriques, les vasodilatateurs. Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.
Billet # 148