Les effets biologiques du confinement
Nous avons été privés de beaucoup d’interactions sociales pendant plusieurs mois. Nous appliquons encore des mesures de distanciation physique dans de nombreux endroits. Nous avons souvent dans la journée les visages masqués. «Nous vivons une expérience psychologique grandeur nature» affirme Anne Giersch, directrice de l’unité Neuropsychologie cognitive de l’université de Strasbourg. Ce propos a paru dans une enquête de Science et Vie, # 1234, juillet 2020. Ce billet s’inspire de cette enquête.
Nous vivons un isolement physique et affectif sans être «ermites, sous-mariniers,astronautes, aventuriers polaires ou prisonniers envoyés au cachot» (Science et Vie, ibid.). Or des effets biologiques sont avérés avec l’isolement.
- Il a le même effet sur le cerveau que la faim.
Au Massachusetts Institute of Technology (MIT), en 2020, 40 volontaires ont vécu 10 heures d’abstinence, puis 10 heures de privation de nourriture. Livia Tomova, post-doctorante au Laboratoire des neurosciences sociales du MIT, nous fait part du résultat : «Nous avons observé dans les deux cas la même signature neuronale en présence de stimulis sociaux ou alimentaires. Autrement dit, la relation à l’autre semble être un besoin aussi essentiel que celui de nourriture. Nos cerveaux sont hypersensibles à l’expérience de solitude!» (Science et Vie, ibid.).
- Il déclenche une baisse du volume de la matière grise.
«Les personnes isolées subissent des pertes au niveau de l’hippocampe, associé à la mémoire, et de l’amygdale, associée à l’émotion. Leur renouvellement neuronal est également moindre» (Science et Vie, ibid.).
- Il amoindrit les connexions entre neurones.
«Des souris isolées durant 30 jours ont vu le volume de leurs cellules neuronales baisser de plus de 20 % ; la complexité et la densité de leurs interconnexions se sont aussi dégradées» (Science et Vie, ibid.).
- Il amplifie le risque cardio-vasculaire.
«L’isolement provoque un stress chronique qui libère du cortisol dans le sang, augmentant la tension artérielle. Des études montrent que les personnes isolées ont un risque plus élevé d’infarctus sévère» (Science et Vie, ibid.).
- Il dérange le système immunitaire.
«Les gènes codant pour la défense contre les infections bactériennes sont surexprimés et créent une inflammation chronique ; en revanche, la défense virale est, elle, amoindrie» (Science et Vie, ibid.).
Les effets biologiques de l’isolement sont réversibles. Voici des solutions :
- ca > Taper : Allez mieux > Allez mieux en contexte de pandémie (covid-19).
- Tapoter le point Karate : santecorazon.quebec > blogue > rechercher : Êtes-vous inversés ?
- Taper, avec son poing fermé, son sternum dans sa partie supérieure, en disant, en même temps, “A” accroît sa croyance en soi.
- S’enraciner : santecorazon.quebec > blogue > rechercher : Marcher pieds nus.
- «Cultiver de bonnes relations sociales serait aussi précieux que de pratiquer une activité physique ou d’arrêter de fumer» (Science et Vie, ibid.).
- «Nous sommes en train de déterminer scientifiquement quels réseaux sociaux pourraient remplir au mieux ces fonctions dans le cadre du Covid-19» Livia Tomova, MIT, Science et Vie, ibid.).
- Plusieurs molécules sont actuellement à l’étude :
– paracétamol pour contrer la douleur liée à l’exclusion sociale.
-prégnénolone, neurostéroïde qui agit sur l’amygdale.
-osanetant pour bloquer la neurokinine B produisant le troubles psychologiques et comportementaux.
- Les robots sociaux et les assistants vocaux comme Siri ou Alexa sont à l’étude.
L’humour aide à la résilience : www.youtube.com > SOL- L’hôpital est malade.
Billet # 263