Nous sommes en chômage. Enfin presque. Et pourtant ce n’est pas parce que nous ne sommes pas utiles et nécessaires. ⅓ de l’humanité est en déficience de nous. Pourquoi? Pour deux raisons: une peur non fondée et une perte de savoir. Voici nos explications.

D’abord, mentionnons que nous sommes présents dans le corps sous forme d’iode (I) et d’iodure de potassium (IK). Nous sommes comme les Dupond et Dupont, relativement semblables mais pas tout à fait pareil. Comme deux doigts de la main, nous accomplissons beaucoup.

Michel E. Bégin Ph.D., chercheur à l’Institut Universitaire de gériatrie de Sherbrooke, nous apprend que normalement le corps de l’homme contient de 20 à 50 mg d’iode, mais oh surprise! 50 à 70% n’est pas hormonal et est concentré à l’extérieur de la thyroïde. Même si l’iode est important pour la thyroïde, il y a plus d’iode situé à l’extérieur de la thyroïde qu’à l’intérieur.

Il poursuit en écrivant que l’iode est présent , en différentes concentrations, dans tous les organes et tous les tissus du corps humain et le montre avec une photo d’une scintigraphie de tout le corps à l’iode123. Les organes qui concentrent temporairement l’iode sont les suivants: les glandes salivaires et lacrymales, le plexus choroïde, les yeux, le cortex rénal, le pancréas, le foie, les muqueuses de l’estomac, du petit et du gros intestins, le nasopharynx, la peau, le cortex surrénalien, les seins, le placenta, l’utérus, les ovaires et les globules blancs du sang.

Wow! On est partout. Le chercheur rajoute que dans une étude concernant des élèves déficients en iode, ceux-ci avaient une déficience immunitaire importante et pourtant des valeurs normales pour les hormones thyroïdiennes (T4, T3) et la TSH (étalon or pour la thyroïde). La thyroïde nécessite moins d’iode pour bien fonctionner que le plexus choroïde, le liquide céphalorachidien, l’oeil, la muqueuse de l’estomac, le thymus, les glandes salivaires…

Dr Michel E. Bégin rajoute que l’activité antioxidante de l’iode a des effets bénéfiques pour plusieurs maladies chroniques comme les cancers, l’artériosclérose, les cataractes, les maladies cardiovasculaires et articulaires.

Nous avons 1 chance sur 3 d’être déficient en iode. Comment le savoir facilement? En faisant le test de la teinture d’iode sur notre peau: il suffit de badigeonner de teinture d’iode une zone de 3cm de notre bras ou de notre jambe et de souffler pour faire sécher. La couleur orange brûlée va s’effacer graduellement en 5 à 7 jours. Cependant, si elle part en dedans de 24 heures, particulièrement s’il y a démangeaison, le corps nous montre alors qu’il est en déficience et va chercher rapidement ce dont il a besoin.

Dans un prochain billet nous verrons ce que trois générations de médecins en Amérique du nord et en Europe avaient comme solution pour ce problème. Nous comprendrons aussi pourquoi il n’y a pas de déficience en iode au Japon. Nous n’aurons pas peur et nous saurons.

Billet #33