Wikipédia définit le microbiote comme l’ensemble des micro-organismes vivant dans un environnement spécifique. Les micro-organismes sont les bactéries, les levures, les champignons et les virus. Et l’environnement peut être le tube digestif, la peau, le vagin…

Notre microbiote le plus important est celui de notre tube digestif (estomac, duodénum, jéjunum, iléon et colon). La majorité des micro-organismes sont des bactéries surtout situées dans notre gros intestin. Nous en avons dix fois plus que le nombre de cellules de notre corps soit 100,000 milliards de 200  espèces différentes.

Notre microbiote, que nous appelons flore microbienne intestinale, est considéré comme un organe à part entière tout comme l’intestin, le foie ou le poumon. Tout comme les autres organes, son bon fonctionnement  ou son dysfonctionnement, appelé dysbiose, influencent tout l’organisme humain.

99% des bactéries vivent en absence d’hydrogène et elles constituent le microbiote dominant (Bifidobacterium, Clostridium, Bacteroides…). Dans le microbiote sous-dominant se trouve entre autres  l’Escherichia Coli (E. Coli) que nous testons pour évaluer la salubrité de l’eau et dans le microbiote de passage les levures et les bactéries lactiques (Lactobacillus).

1000 espèces différentes existent mais chacun d’entre nous en héberge environ 200. 80% de nos espèces dominantes nous sont propres: par conséquent nous sommes donc tous unique dans la composition de notre microbiote. Et celui-ci compte pour un à cinq kilos de notre poids corporel.

Il influence notre humeur, la chimie du cerveau et nos comportements. Lorsqu’il y a dysbiose soit par un microbiote atrophié ou par absence de diversité de la flore, des symptômes ou des maladies surviennent. Car le microbiote est handicapé dans ses fonctions sur le métabolisme, la nutrition des tissus et la protection.

Nous avons une flore de fermentation qui dégrade les sucres et une flore de putréfaction qui dégrade les protéines. Si ces deux flores ne sont pas balancées nous aurons des ballonnements et des gaz. Un bon microbiote va nous procurer une immunité forte et contrôler le terrain allergique.

Si je suis toujours fatigué ce peut être que mon microbiote ne me permet pas d’absorber toutes les vitamines et les minéraux dont j’ai besoin. Le stress, l’anxiété, le manque de concentration et les troubles de mémoire peuvent avoir comme cause un microbiote qui ne fonctionne pas bien.

La science fait actuellement des liens entre la composition du microbiote et plusieurs maladies: maladies intestinales (maladie de Crohn, colite ulcéreuse, cancer colonorectal, syndrôme du colon irritable et maladie coéliaque), maladies hépatiques (cirrhose, cancer), trouble du comportement alimentaire (anorexie, boulimie, hyperphagie), obésité, diabète, dépression, autisme  allergies et psoriasis.

Le microbiote est rétabli dans son équilibre en évitant les excès alimentaires: trop de sucre amène la fermentation, trop de protéines, la putréfaction et trop d’édulcorants et d’acides gras trans, la perturbation importante de la flore.  L’équilibre est aussi rétabli en prenant des probiotiques.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) les définit comme «des micro-organismes vivants, qui, lorsqu’ils sont consommés en quantités adéquates, produisent un effet bénéfique pour la santé de l’hôte». Questionnés sur ce sujet, plusieurs naturopathes recommandent dix milliards de bactéries par jour, 50% de lactobacilles et 50% de bifidobactéries. À nous la santé!

Réfléchissons, méditons, sentons, ressentons, partageons la santecorazon.quebec.

Billet #25