Le jeûne. Oui, mais…
Le jeûne est une approche d’autoguérison. Les animaux malades ou blessés arrêtent instinctivement de manger. Pour certains, le jeûne contribue à la santé au même titre qu’une bonne alimentation, l’exercice physique et l’équilibre émotif. Pour d’autre, il s’agit d’une mode aberrante et dangereuse.
Wikipédia définit le jeûne comme “la privation, volontaire ou non, de nourriture, accompagnée ou pas d’une privation de boisson”. Le jeûne peut être partiel, intermittent ou complet. Des expériences ont montré que le jeûne partiel prolonge la durée de vie de la souris, du rat et du singe rhésus et qu’il y a une diminution des dommages à l’ADN (Nature, 2016).
Dans un hôpital en Allemagne, 45% de 2,121 patients souffrant d’une maladie chronique interne ou d’un syndrome de douleur chronique ont participé à un jeûne modifié de sept jours ( deux litres de liquide par jour fournissant 350 calories). “Tous les patients (2121) ont reçu des traitements d’acupuncture, d’hydrothérapie, pratiqué diverses approches corps-esprit et assisté à des cours sur la nutrition et les habitudes de vie.” (passeportsante.net). Ceux qui avaient jeûné ont eu une plus grande diminution de leur symptôme principal et ceci de façon significative.
D’autres études montrent l’effet positif du jeûne dans l’arthrite rhumatoïde, l’hypertension artérielle, la qualité du sommeil, la pancréatite aiguë et le syndrome du côlon irritable. Dans Néo-nutrition, Eric Müller énumère les sept vertus incroyable du jeûne: affuter les fonctions cognitives, améliorer les défenses immunitaires, régénérer la peau face à l’acné et à l’eczéma, ralentir la croissance des tumeurs cancérogènes, permettre de perdre du poids et de mieux contrôler l’appétit, combattre le diabète et apaiser la dépression (emueller@néo-nutrition.net).
La médecine conventionnelle ne reconnaît pas le jeûne comme traitement à cause de l’absence de plusieurs vastes études de cohortes chez l’humain. Le jeûne complet ne devrait pas être entrepris sans expérience, sans supervision et sans contrôles de santé.
Le jeûne intermittent permet de continuer de vivre, travailler, dormir et faire du sport en retirant un maximum de bienfaits. Il n’est pas indiqué pour ceux qui souffrent de troubles alimentaires: boulimie, anorexie, pica,…(Wikipédia: Symptômes et complications). Il nécessite une alimentation de qualité et des gorgées d’eau lorsque la faim se fait sentir.
“le jeûne intermittent consiste à répéter très régulièrement des séances de jeûne court” (Eric Müller). Six méthodes différentes existent. Le jeûne 5/2 a pour nature de manger normalement 5 jours par semaine et de prendre 500 calories en 2 petits repas 2 jours par semaine non consécutifs. Le jeûne 16/8 permet de prendre 2 ou 3 repas sur une plage horaire de 8 heures et de l’eau, du thé ou du café sur une période de 16 heures.
Dans la méthode Manger-Stop-Manger (Brad Pilon), la personne est à jeun 24 heures deux fois par semaine tout en buvant beaucoup d’eau. La formule Jeûner un jour sur deux est plus difficile à accomplir; un compromis est de manger 500 calories les jours de jeûne.
Le Régime du Guerrier permet un vrai repas le soir (fenêtre de 4 heures) et de petites portions de fruits et de légumes le jour. Dans le Jeûne spontané, nous omettons un repas selon notre contexte et notre bon vouloir.
À moins de maladies chroniques, nous avons des réserves pour survivre quelques mois sans nourriture, à la condition de boire de l’eau. Le jeûne intermittent ne nous fera donc pas mourir de faim. Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.
Billet # 97
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