Les insectes dans notre assiette

insectes

Les insectes arrivent dans nos assiettes. En fait, ils sont déjà là. Ils sont présents dans certains magasins, dans des épiceries indépendantes, dans au moins une chaîne d’alimentation et dans quelques restaurants. Des livres de recettes expliquent comment les apprêter. Manger des insectes (entomophagie) est bénéfique pour les humains et aussi pour la planète.

«Une étude hollandaise a révélé récemment qu’au moins 1 462 sortes d’insectes sont comestibles à travers le monde, offrant une large diversité d’aliments : grillons, scarabées, libellules, oeufs de fourmis, larves de papillons,…Manger des insectes n’est d’ailleurs pas nouveau. Plus de la moitié des pays du monde en consomme : des sauterelles grillées au Mexique, des cookies aux guêpes au Japon, des fourmis coupeuses de feuilles en Colombie, des vers de bambou en Thaïlande ou encore des chenilles en Afrique du Sud. Ainsi 2,5 milliards de personnes sur Terre, principalement en Asie, en Amérique latine et en Afrique centrale, consomment régulièrement des insectes» (www.sante-sur-le-net-.com/insectes-assiettes/).

Sylvain Charlebois, professeur en distribution et politiques agroalimentaires, nous fait part dans La Presse du 15 mars 2018 de ceci : «L’Université d’Oxford publiait une étude comparant la valeur nutritive des grillons avec la trifecta des viandes, soit le boeuf, le poulet et le porc. Les résultats probants procurent un net avantage aux grillons. De plus, l’efficacité des grillons en production s’ignore difficilement. Les grillons se reproduisent rapidement et prennent très peu d’espace. L’empreinte environnementale de la production de grillons est significativement inférieure à celle du poulet, du boeuf et du porc». Loblaw-Provigo vend de la poudre de grillon de la marque Le Choix du Président dans tout le Canada.

Camille Dauphinais-Pelletier, journaliste au Devoir, nous informe le 20 janvier 2018 que les magasins La Cordée distribuent les produits d’uKa protéine (barres protéinées aux grillons, farine de grillons et grillons séchés).

Elle cite la fondatrice de l’entreprise, Marie-Loup Tremblay : «La farine risque de se mettre en marché comme des produits qui sont consommés en additifs, dont la graine de chia, tandis que les produits finis (barres, croustilles, craquelins) vont se positionner plus comme les sushis. On peut avoir une grande panoplie de produits issus des insectes, tant salés que sucrés : le défi va être de trouver leur place sur les étagères. Le consommateur est plus prêt que ce qu’on pense, c’est l’industrie qui est moins favorable».

Elle cite aussi Stéphanie Côté, nutritionniste pour Extenso, le centre de référence sur la nutrition de l’Université de Montréal : «On en mange déjà des bibittes ! Il n’y a qu’à penser aux escargots, ou encore aux crevettes, qui sont de petites bestioles qui bougent et qui ont plusieurs pattes…»

Pour contrer la faim dans le monde, l’Organisation des Nations Unies (ONU) recommande depuis 2013 de faire l’élevage à grande échelle des insectes dans plusieurs régions du monde. L’impact écologique des insectes est faible et les propriétés nutritionnelles supérieures.

Pour rire un peu sur le sujet, écoutons sur Internet Boucar Diouf (radio canada première chaîne < émission La nature selon Boucar, le 27 juillet 2019, monologue de Boucar : ces bibittes arrivées clandestinement (7 min 37 s)  Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.

Billet # 207

J'aime et je partage ce billet sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *