Myrtilles et bleuets
Elle est surnommée brimbelle, airelle noire, vigne de l’Ida ou raisin des bois. Qui est-elle ? La myrtille. Est-ce un bleuet ? Oui et non. «Le bleuet (au Canada) ou bluet [en France] est une baie qui pousse sur des arbustes du genre Vaccinium originaires d’Amérique du Nord où on les trouve principalement. Cette baie est proche de la myrtille commune (Vaccinium myrtillus), mais possède toutefois des caractéristiques différentes comme sa coloration, son goût légèrement moins sucré et des propriétés légèrement moins spécifiques» (Wikipédia).
Le bleuet est de couleur bleutée et est fort populaire en Amérique. Il est de plus en plus cultivé en Europe. Le bleuet cultivé pousse sur un arbuste pouvant atteindre plus d’un mètre et est plus gros comparativement au bleuet sauvage qui lui pousse sur un arbuste d’environ 20 centimètres.
La myrtille sauvage est un petit fruit bleu-noir qui pousse sur une petite plante arbustive en Europe. Tout comme le bleuet sauvage, sa chair est colorée et tachante. La myrtille cultivée provient d’un arbuste de 2.5 mètres originaire des États-Unis. Cet arbuste fournit des baies bleutées à chair blanche et non tachante qui sont en fait des …bleuets.
Les baies, myrtilles ou bleuets, sont des fruits modérément sucrés qui contiennent peu de protéines et de gras comme dans la plupart des fruits frais. Les acides organiques sont responsables de la saveur acidulée. Au total, l’apport énergétique est modéré, à l’image de l’abricot et de l’ananas.
Les minéraux sont variés, notamment le potassium, le magnésium, le calcium, le fer et le zinc. Sont aussi présentes les vitamines K, C, E, du groupe B et la provitamine A. Les fibres solubles et insolubles régularisent le transit intestinal, provoquent un effet coupe-faim naturel et modère l’effet glycémique.
Les fruits sauvages, myrtille et bleuet, contiennent beaucoup plus de polyphénols, notamment d’anthocyanes, des pigments foncés présents dans la peau et la pulpe. «Les différents polyphénols confèrent à la myrtille [et au bleuet] une capacité anti-oxydante notable -supérieure lorsqu’elle est sauvage-, d’autant qu’ils sont bien assimilés. Ils agissent en synergie avec ses autres nutriments anti-oxydants, vitamines C et E, manganèse et cuivre, pour neutraliser différents composés formés dans l’organisme (les “radicaux libres”) qui accélèrent le vieillissement cellulaire et favorisent le développement de la plupart des maladies» (Florence Daine, journaliste en nutrition, https://www.doctissimo.fr > famille d’aliments > guide des aliments, 16 juillet 2019).
Certains polyphénols sont anti-inflammatoire ou anti-microbien. La majorité des polyphénols agit bénéfiquement sur la tension artérielle, les lipides sanguins, le fonctionnement des artères, les phénomènes d’oxydation et la composition du microbiote intestinal.
Ils diminuent le risque d’avoir un diabète de type 2 en réduisant la résistance à l’insuline et l’activité des enzymes digestives qui transforment l’amidon des féculents en glucose assimilable (D. P. Karcheva-Balchevanska, Folia Medica (Plovdiv, Bulgaria), 2017). Les polyphénols contribuent à la prévention des cancers, du déclin des capacités intellectuelles et de l’arthrose. Enfin, ils aident à améliorer la vision.
Billet # 229