Je suis toute petite; je n’ai que trois mois. À date, j’ai donné pas mal de fil à retordre à mes parents. De jour comme de nuit. Je les ai énervés car j’ai fait des pauses respiratoires prolongées: ils pensaient que c’était le Syndrome de la mort soudaine du nourrisson. Mais je n’ai pas de facteurs de risque: je ne suis pas née prématurée, je suis allaitée, je ne dors pas sur le ventre sur un matelas coquille et il n’y a personne de ma famille qui fume dans la maison ou dans l’auto.

Je suis irritable mais ce n’est pas mon vrai caractère. C’est parce que j’ai mal. J’ai mal là où le sternum finit, en haut de mon ventre (épigastre). En plus, ça brûle dans mon estomac et dans mon oesophage parce que dans les heures suivant mes boires, le contenu de mon estomac remonte. Mes parents en ont entendu le bruit et ont vu que, par après, je mâchouille et ravale. Je peux aussi régurgiter ou vomir. Ou encore, je fais des pauses respiratoires car cela cause tellement de mal dans ma gorge que je vis des spasmes laryngés.

Je m’alimente moins bien parce que j’ai mal à ma gorge et je bois moins parce que j’ai peur d’avoir mal. Ma prise de poids n’est plus suffisante; j’ai des troubles de sommeil; je suis très irritable et je pleure très souvent. Avec tous ces symptômes et le fait que j’avais le fond de la gorge très rouge sans aucun autre signe d’infection, mon médecin a porté le diagnostic de reflux gastro-oesophagien (RGO).

Mes habitudes de vie ont été changées. Je suis tenue en position verticale après mes repas. je suis souvent dans ma chaise de bébé et parfois j’y dors. Si je suis couchée, c’est sur le côté gauche, bien retenue par des rouleaux de serviette. Ma couche n’est pas attachée trop serrée.

Sur le plan de l’alimentation, je bois moins et les aliments solides en purée ont été débutés. Ainsi, mon estomac est moins distendu et le contenu gastrique plus pesant remonte moins dans mon oesophage. De plus, tout est fait pour diminuer mon stress: calme absolu autour de moi pendant mes repas, contrôle des bruits et de la luminosité, berceuse, musique zen…

De plus, ma mère, en parlant avec des amies, a su qu’il y avait des approches complémentaires bénéfiques dans le RGO: ostéopathie, microkinésithérapie, acupuncture et un supplément homéopathique doux (Foie de Capucin) qui harmonise le foie avec l’estomac.

Avec tout cela, j’étais tellement bien, paisible et heureuse, avec des régurgitations occasionnelles, que je n’ai pas eu besoin de traitement pharmacologique. Parti le RGO. Il est KO et je suis OK. Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.

Billet # 68