“Eustress” et “distress”: c’est ainsi que Hans Selye, chercheur sur le syndrome général d’adaptation, appelait le bon stress et le mauvais stress. Car le stress peut être bon; il est un processus naturel et indispensable au fonctionnement de la vie. Il nous permet de faire face aux dangers ou de donner le meilleur de nous-même.

Mais, il peut être mauvais. «Le stress empoisonne l’existence, au propre comme au figuré: non seulement rend-il la vie désagréable, il rend malade. Selon le Dr Herbert Benson, du Mind/Body Medical Institute de l’université Harvard, environ 80% des consultations médicales seraient liées au stress, d’une manière ou d’une autre. De même que 60% à 80% des accidents de travail selon l’American institute of Stress.» (Passeport Santé)

Le stress comporte trois éléments: l’agent de stress qui est un stimulus physique, mental, social, émotionnel ou physiologique, la réaction de stress, soit la sécrétion d’adrénaline, le rythme cardiaque augmenté…et l’attitude, c’est-à-dire la perception que l’on a de l’agent de stress.

Les stress ponctuels sont bénéfiques puisqu’ils nous permettent de nous adapter à une situation difficile ou à une performance future. Par la suite, nous avons besoin d’un repos bien mérité après l’événement stressant. (Xavier Bazin)

Si tel n’est pas le cas, apparaissent alors des symptômes physiques ( digestion, sommeil, fatigue…), émotionnels et mentaux ( irritabilité, anxiété, mélancolie…) et comportementaux ( désorganisation, absentéisme, consommation accrue de stimulants…).

La créativité diminue, les blessures mettent plus de temps à guérir et la personne dépérit. «Les gens en état de stress chronique ont des chromosomes usés et vieillis ( dix ans d’avance); en particulier leurs télomères, ces capuchons au bout des chromosomes qui protègent et réparent. Il y a donc risque de cancers et de pathologies.» (billet # 76 L’optimisme, le stress et la santé)

La chronicité peut découler d’une personnalité anxieuse, d’une situation difficile et persistante, de plusieurs situations stressantes en même temps, de l’absence de prise de conscience de cet état ou de la croyance qu’il n’y a rien à faire.

Différentes voies existent pour gérer le stress: avoir des oméga-3 dans son alimentation ou en supplément, bénéficier du soutien de ses amis, aller plus souvent à l’extérieur dans la nature, faire du yoga ou de la méditation, déguster lentement du chocolat noir, se garder des périodes sans textos et sans courriels, favoriser le rire, pratiquer une forme d’art, écouter de la musique…

Nous pouvons aussi changer la troisième composante du stress, l’attitude: voir la situation stressante comme un défi plutôt qu’une menace. Xavier Bazin écrit ceci: “Voici le précieux conseil d’Elisabeth Blackburn, prix Nobel de médecine, et du Dr Elisa Epel, professeur de psychiatrie: «Pour canaliser votre stress et faire en sorte qu’il vous procure plus d’énergie positive pour gérer une situation ou réaliser une performance, dites-vous “C’est excitant!” ou encore “Mon coeur s’emballe et mon estomac est sens dessus dessous. Super- ce sont les signes d’une belle grosse réponse au stress”…»”

Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.

Billet # 107