La maladie du foie gras
La maladie du foie gras est en recrudescence dans tous les pays développés, même chez les personnes minces, les enfants et les adolescents. Et il n’est pas nécessaire de boire de l’alcool pour en être atteint. De plus, elle est silencieuse ou avec peu de symptômes.
Au TVA du 15 mai 2018 Les journalistes Hugo Duchaine et Dominique Scalli de l’Agence QMI rapportaient : «Une nouvelle maladie du foie est en train de devenir un véritable fléau pour la santé publique, dénoncent des experts qui estiment que près d’un Québécois sur quatre en serait atteint. “Ça va être une vraie épidémie bientôt”, craint l’hépatologue Giada Sebastiani Du Centre universitaire de santé McGill (CUSM)».
La maladie du foie gras non alcoolique ou NAFLD (Non Alcoholic Fatty Liver Disease) concerne environ un tiers de la population adulte dans les pays développés et jusqu’à 20 % des jeunes. Ceci comprend de 50 % à 70 % de ceux qui sont diabétiques et jusqu’à 90 % des personnes avec obésité. Au total dans le monde entier, la maladie atteint un milliard de personnes.
«La NAFLD peut évoluer vers la stéatose hépatique non alcoolique (en anglais : NASH pour non alcoholic steatohepatitis). S’accompagnant d’inflammation et de fibrose, la NASH est la forme la plus sévère de la maladie hépatique non alcoolique. Elle concerne environ un tiers des patients atteints de NAFLD» (P.Tremblais, www.lanutrition.fr, 24 janvier 2019). La NASH évolue vers la cirrhose du foie, l’insuffisance hépatique, le cancer ou la greffe de foie.
«Dans [une] étude menée au Royaume-Uni, 4 021 jeunes ont été suivis de l’adolescence jusqu’au début de l’âge adulte (24 ans). Au départ, 2.5 % des adolescents étaient touchés par la maladie du foie gras (NAFLD). Les chercheurs ont ensuite revu les participants à l’âge adulte. Ils ont trouvé que 20.8 % d’entre eux étaient atteints de stéatose (NASH) dont près de la moitié classés en stade sévère» (J. Pouyat, www.lanutrition.fr, 17 avril 2019).
Le 12 juin 2019 a eu lieu la première journée internationale dédiée à cette maladie. Sur le site Internet de l’organisation, il est écrit : «Elle est la conséquence directe des modes de vie modernes : régime alimentaire non équilibré, riche en sucre et en graisse, et manque d’exercice physique».
«L’information aux jeunes est essentielle pour les sensibiliser à cette maladie qui ne cesse de gagner du terrain. Leur alimentation est en grande partie responsable de cette progression de la maladie du foie gras : une alimentation à index glycémique élevé, des boissons sucrées, des aliments ultra-transformés sont autant de facteurs qui favorisent l’infiltration du foie par les graisses» (J. Pouyat).
Des déjeuners et des collations pauvres en sucres sont un premier pas dans la bonne direction. La diététicienne-nutritionniste Angélique Houlbert a récemment écrit un livre intitulé Le régime NASH contre la maladie du foie gras. La première phase est un régime hypocalorique de trois semaines pour libérer le foie de ses graisses. La deuxième phase est un régime méditerranéen à index glycémique bas pour renforcer et maintenir les résultats. Le tout est accompagné d’un programme d’activité physique. Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.
Billet # 198 Mot-clé : médecine; couleur : maroon