Le curcuma est une plante herbacée vivace originaire du sud de l’Asie. C’est aussi un aliment fonctionnel, un neutraceutique. Cette épice a été évaluée dans 10,000 études scientifiques et est bénéfique pour la santé dans 600 symptômes ou maladies. Mentionnons le cancer, l’Alzheimer, le diabète, les rhumatismes, les problèmes digestifs, les maladies du coeur et des artères. Gabriel Combris mentionne qu’à lui seul le curcuma est aussi efficace qu’une quinzaine de médicaments (Pure Santé).

Il est utilisé depuis l’antiquité dans les médecines traditionnelles de l’Inde (médecine ayurvédique), de la Chine, du Japon, de la Thaïlande et de l’Indonésie. Cette épice est considérée comme le remède naturel le plus important, à l’égal de la vitamine D. Elle est l’anti-inflammatoire naturel le plus puissant.

Le rhizome (ce qui est sous la terre) du curcuma contient de la curcumine qui influence l’expression de plus de 700 gènes. Comme l’inflammation est présente dans de nombreuses conditions ses effets bénéfiques sont multiples.

 Selon les chercheurs, la curcumine vient diminuer l’activité de certaines enzymes (Cyclooxygénase-2, Lipoxygénase, «Inductible Nitric Oxyde Synthetase», etc. En réponse, on observe une réduction de la production des cytokines inflammatoires (TNF-Alpha), des interleukines (IL-1, IL-2, IL-6, IL-8, et IL-12), des protéines chimiotactiques de monocytes» (Alternative Medicine Review, 2009).

Le curcuma a un effet anti-cancer. Les quatre cancers les plus fréquents (côlon, sein, prostate et poumon) ont une incidence dix fois plus faible en Inde; les recherches ont prouvé la relation avec le curcuma présent en abondance dans l’alimentation indienne.

Depuis 2013, la curcumine est associée aux traitements anti-cancers conventionnels (sein et prostate) à l’hôpital de Clermont-Ferrand; l’efficacité des chimiothérapies est accrue et les effets indésirables diminués (Phytotherapy Research, 2014). Le jour approche où tous les oncologues prescriront la curcumine pour tous les types de cancers.

En diminuant l’inflammation dans les articulations, la curcumine agit dans les rhumatismes (Alternative Medicine review, 2009). 1,500 mg de curcumine par jour pendant six semaines ont réduit les douleurs du genou chez 40 personnes souffrant d’arthrose (Phytotherapy Research, 2014). Une autre recherche révèle que le curcuma est aussi efficace que l’ibuprofène (Advil) contre l’arthrose, et cela, sans effets secondaires (Clin Interv Aging, 2014).

La curcumine améliore la digestion et est efficace contre l’ulcère gastrique et la colite ulcéreuse. Dans le syndrome du côlon irritable elle stimule la motilité intestinale et la fermentation des aliments par le microbiote (Digestive Diseases and Sciences, 2009). Les symptômes sont diminués dans 67% des cas (Journal of Alternative & Complementary Medicine, 2004). Dans la maladie de Crohn les effets sont manifestes après seulement deux mois (Digestive Diseases and Sciences, 2005).

La curcumine est aussi bienfaisante dans les maladies cardiovasculaires. Une étude rapporte que 121 personnes ayant eu un pontage coronarien ont vu leur risque d’infarctus du myocarde réduit de 56% parce qu’elles avaient consommé de la curcumine avant l’opération (The American Journal of Cardiology, 2012).

En Inde, la maladie d’Alzheimer est quatre fois moins fréquente que dans les pays occidentaux; plus on en consomme, moins on a de risque (American Journal of Epidemiology, 2006). Deux facteurs sont reliés à l’apparition de l’Alzheimer: les plaques amyloïdes et les fibres à l’intérieur des neurones. La curcumine réduit leur formation (Journal of Biological Chemistry, 2005).

Mentionnons enfin que la curcumine est performante contre le diabète. De par sa nature, elle n’est pas facilement assimilable par la muqueuse intestinale; pour augmenter sa biodisponibilité, il suffit de la consommer avec du poivre noir (pipérine), de l’ananas (broméline) ou des lipides (avocat, huile d’olive, huile de coco). À noter, pour les personnes prenant des anticoagulants, le curcuma pourrait favoriser les saignements.

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Billet # 90