La Société Alzheimer Canada définit ainsi la maladie d’Alzheimer: “il s’agit d’une maladie irréversible qui détruit les cellules du cerveau et cause des troubles de la pensée et de la mémoire. La maladie d’Alzheimer ne fait pas partie du processus normal de vieillissement.”

Des changements surviennent dans les capacités cognitives et fonctionnelles, les émotions et l’humeur, le comportement et les capacités physiques. La maladie reste inguérissable mais des médicaments peuvent améliorer la qualité de vie.

Elle semble frapper au hasard. Aux États-Unis, 85,000 personnes meurent chaque année de cette maladie. La Alzheimer foundation estime que 15,000,000 d’amis et de membres des familles consacrent plus de 15,000,000,000 d’heures gratuites par année pour prendre soin des personnes atteintes.  Passé 65 ans, les statistiques nous donnent une chance sur quatre d’avoir la maladie.

Elle est incurable mais on peut la prévenir. Elle n’est pas présente en Papouasie Nouvelle Guinée ou dans les tribus de chasseurs cueilleurs. En Inde rurale, 3% des aînés vont la développer dans les dix prochaines années; dans la campagne de la Pennsylvanie aux États Unis, 19%.

Un gène (ApoE4) a été incriminé, mais les Nigériens, qui ont la plus haute fréquence de ce gène, ont un des taux les plus bas de la maladie. Et quatre fois plus bas que les Nigériens vivant aux États Unis. Les Japonais vivant au Japon ont un taux significativement plus bas que les Japonais vivant aux États-Unis et dix fois plus bas que ceux vivant en Europe.

Qu’est ce qui compte alors? La réponse est dans nos habitudes de vie, nos comportements et la prise de certains médicaments. En France, Xavier Bazin affirme: “Il n’y a plus de doute à présent: certains des médicaments les plus courants causent la maladie d’Alzheimer.”

Les premiers incriminés sont les benzodiazépines (Passeportsanté.net) qui agissent contre l’anxiété et l’insomnie. Des travaux publiés dans le British Medical Journal en 2012 et en 2014 montrent que les Français qui prennent ces médicaments augmentent leur risque d’avoir la maladie d’Alzheimer après trois mois de 51% et après six mois de 80%. 16,000 à 32,000 nouveaux cas en résultent chaque année en France.

Les deuxièmes médicaments incriminés sont les anticholinergiques (www.psychomedia.qc.ca > medicaments). En France, il y a plus de 300 médicaments. Une étude a été publiée en mars 2015 dans le JAMA Internal Medecine: 3,434 Américains de plus de 65 ans ont été suivis durant plus de sept ans. Après trois mois de prise d’anticholinergiques le risque de la maladie d’Alzheimer était augmenté de 19%; après trois ans, de 54%.

Les anti-acides (inhibiteurs de la pompe à protons, IPP) sont une autre classe de médicaments dangereux. En février 2016, dans le JAMA Neurology, il a été démontré que la prise de ces médicaments pour plus de trois mois augmentait le risque de 44 à 66%. Enfin, les statines, médicaments anti-cholestérol, sont actuellement à l’étude.

La maladie d’Alzheimer est liée à un état d’inflammation chronique de l’organisme (lanutrition.fr).  Notre mode de vie et nos comportements sont en cause: insuffisance de sommeil, stress chronique, manque d’activités physiques, alimentation non optimale…

Le guide alimentaire américain pour la prévention de la maladie d’Alzheimer publié en 2014 dans le journal Neurobiology of Aging stipule que les légumes, les légumineuses (haricots, petits pois et lentilles), les fruits et les grains entiers devraient remplacer les viandes et les produits laitiers comme composants principaux de l’alimentation.

Plusieurs produits de la nature sont actifs contre l’inflammation chronique: les oméga-3, la vitamine D, les bleuets, les canneberges, le curcuma, le thé vert, la cannelle, le safran…Cette dernière épice est aussi efficace pour traiter les symptômes de la maladie d’Alzheimer que le médicament le plus en vogue (donepezil/Aricept).

Nos habitudes de vie sont à revoir, car plusieurs maladies chroniques en découlent. Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.

Billet # 62