La peau de crocodile d’Océane

eczéma

Océane, tu es comme un crocodile! C’est ainsi que mes amis m’ont appelée en voyant l’aspect de ma peau. L’eczéma ou atopie cutanée est ce qui affecte ma peau. Laissez-moi vous conter mon histoire…

À la naissance, et après, j’étais parfaite. Tellement parfaite qu’à l’âge de deux mois, mes parents m’ont amenée chez Indigo et les photos réalisées n’ont pas eu besoin de retouches. C’est à quatre mois de vie que ça s’est gâté. J’ai commencé à avoir des plaques rouges et suintantes au niveau du cuir chevelu et du visage. En même temps, ma peau est devenue très sèche avec des démangeaisons extrêmes. Au début, je ne savais que me frotter pour les faire diminuer, mais quand j’ai appris à me gratter, je m’en suis donnée à coeur joie.

Je saignais de partout. Vous comprenez que mes parents me faisaient porter des vêtements longs et des mitaines en coton. En vieillissant, l’eczéma s’est étendu à l’arrière des oreilles et aux membres. Puis, l’eczéma est apparu aux creux des coudes, des genoux et dans le cou. La peau s’est épaissie à ces endroits et la démangeaison a fortement augmenté, particulièrement la nuit. L’enfer! L’évolution s’est faite par poussées. Pire l’hiver, lorsque j’étais émotive ou que je mangeais trop pitta (épicé, salé ou acide).

Mais, on n’en meurt pas. L’eczéma est une affection sans gravité cependant souvent longue et complexe. Avant l’âge de dix ans, il aura disparu. Je suis par ailleurs en bonne santé et je mène une vie tout à fait normale. Simplement, je traverse une période de ma vie où j’ai besoin de plus d’attention. Je vais vous faire part de tous les trucs qui ont amélioré et contrôlé ma condition.

Le bain et la douche sont des moments privilégiés; pas trop chauds pour ne pas provoquer ou réactiver les démangeaisons; pas trop longs pour ne pas augmenter la sécheresse cutanée. Ne pas employer de savon ou de bain moussant classique car ils sont trop abrasifs; se servir d’un pain dermatologique ou d’un gel sans savon; rincer abondamment; sécher très délicatement, en épongeant seulement.

Les crèmes émollientes adaptées à la peau atopique sont nécessaires pour lutter contre la sécheresse cutanée, améliorer l’état de la peau, éviter le passage des allergènes à travers la peau et diminuer l’usage des corticoïdes topiques (cortisone). L’application d’une crème émolliente nécessite un massage très doux. Celui-ci constitue un moment privilégié de tendresse, de partage et d’apaisement très important pour mon équilibre dans mes périodes difficiles.

Mon médecin m’a prescrit de la cortisone et des substituts en petites quantités et en fonction de l’intensité et de la localisation des lésions. Il s’est aussi servi d’immunomodulateurs topiques, particulièrement au niveau de ma figure: il s’agit d’une classe de médicaments locaux inhibant l’inflammation par un mécanisme original, différent de celui de la cortisone. Lorsque j’ai eu des surinfections bactériennes au staphylocoque doré, des antibiotiques en crème ont été prescrits et parfois aussi par la bouche.

Mes parents ont préféré les vêtements de coton et ont évité les tissus synthétiques ainsi que la laine qui démange souvent. Ils ne m’ont pas trop couverte de vêtements, dans la mesure de mes attaques de grattage. Et ils avaient un secret pour le lavage: savon Ivory neige et Arm and Hammer (proportion 1 tasse/ 1/3 de tasse). Leur touche finale: pas d’assouplissant.

Pour finir mon histoire, mes parents se sont servis de trois approches supplémentaires. La première: le soleil. Mon eczéma s’est nettement amélioré pour même disparaître pendant les étés. Je n’ai pas eu de coup de soleil et je n’ai pas fait de cloches d’eau. La deuxième approche: la vitamine E. C’est la vitamine par excellence pour la peau et j’en ai pris par la bouche, pas continuellement, mais par périodes. La troisième approche: l’homéopathie. L’eczéma fait partie de la psore; mon terrain psorique a été traité par l’homéopathie et détoxifié par des remèdes homotoxicologiques.

Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.

Billet # 61

J'aime et je partage ce billet sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *