Le super retour en classe de Coralie
Je suis full cool. Ça été comme dans du beurre. Il faut que je vous dise que j’étais très bien préparée, à court terme comme à long terme. Je vous en parle en commençant par le court terme.
Les jours d’école comme les autres jours, je prends des collations protéinées au milieu de la matinée, de l’après-midi et au coucher. À l’école, je n’apporte pas de noix car Évan est dans ma classe et il est allergique. J’ai donc des graines (citrouille, sésame, tournesol), du yogourt, du fromage ou du tofu avec mon fruit ou mon légume. Ainsi, j’ai de l’énergie pour deux heures et vingt minutes.
Je suis habituée à faire des activités physiques ¾ d’heure par jour et pour garder mon intérêt, je varie le menu: vélo, trampoline, corde à danser, marche rapide, course, soccer, skis, raquettes, patins… À l’école, les professeurs, la direction et les chauffeurs d’autobus en sont venus à un compromis pour inclure dans l’horaire des créneaux d’activités physiques en groupe.
La troisième raison à court terme de mon succès, c’est la présence de mes parents. Ils savent que commencer l’école c’est comme débuter un nouveau travail: on peut être un peu déstabilisé et vivre de l’insécurité. Mes parents s’intéressent à mon quotidien: ils sont à l’écoute, me posent des questions sur ma journée, mes rencontres, mes amis et me demandent comment je me sens.
Enfin, la routine: au retour de l’école, je prends d’abord ma collation, puis je fais une activité physique. Ensuite, les devoirs. Comme l’atmosphère est importante, j’ai mon petit coin calme loin des stimulis extérieurs. Mon père ou ma mère m’encadre et à mesure que je vieillis, me laisse de plus en plus de latitude. Mes parents sont créatifs et lorsque je réussis bien, un système de récompenses s’applique.
J’aime beaucoup mes parents et ils m’aiment beaucoup aussi. Lorsque j’étais toute jeune, ils ont contribué à développer mon apprentissage comme le dit le Dre Julie Brousseau, psychologue: “Le cerveau de l’enfant fonctionne à pleine puissance entre zéro et trois ans, avec des capacités exponentielles d’emmagasinage d’informations. Il faut leur parler, les stimuler, interagir, parce qu’il y a une fenêtre au cours de laquelle le cerveau est comme une éponge.”
Ils ne sont pas passés à côté de cela. Ils se souvenaient des quatre seuls moyens de Karl Gustav Yung d’appréhender la réalité: la raison, l’intuition, la sensation et le sentiment. Ils se rappelaient aussi les deux coeurs et les deux cerveaux de Léa la trisomique. Ils ont alors conçu un modèle géométrique comportant 56 liens d’apprentissage.
Et ils m’ont aidée à faire mes liens concernant les deux sites d’intuition, de pensées, de sensations et de sentiments. Lorsque j’ai eu complété 28 liens, j’ai quitté l’état de dépendance pour celui d’indépendance. À 42 liens, j’ai atteint l’état d’interdépendance et je ne suis pas la seule.
Beaucoup de parents sont émerveillés par le développement physique et intellectuel de leurs enfants: par leur autonomie, leur créativité, leur sens de l’anticipation et leur télépathie. La pyramide des besoins du psychologue Abraham Maslow est bien ancrée: fondamentaux, sécurité, être aimé, aimer, se réaliser…
Pour ma part, je suis rendue à 43 liens et j’apprends chaque jour; et pas juste à l’école. Je suis de plus en plus consciente et je sais que mon développement spirituel se profile à l’horizon. J’aspire à être en état d’unité pour aider mes parents, l’humanité et la planète à franchir, dans l’harmonie, le seuil d’un nouvel espace-temps. Il en est ainsi.
Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.
Billet # 54