Le jeûne intermittent
«Le jeûne intermittent (intermittent fasting) est un terme recouvrant une famille de régimes alimentaires consistant à alterner des périodes de jeûne et des périodes d’alimentation normale. Ces régimes peuvent réduire le poids et la masse grasse» (Wikipédia).
Dans un article de Catherine Handfield paru dans La Presse du 6 mars 2018, elle affirme : «Si les praticiens de la santé demeurent prudents envers le jeûne, invoquant le manque de données scientifiques chez l’humain, l’intérêt que les chercheurs lui portent dans le monde est en pleine croissance. “C’est vraiment une explosion de recherches dans plusieurs domaines”, résume le Dr Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal».
Depuis 2005, plus de 3 000 recherches cliniques ont été débutées chez l’humain pour tester le jeûne et ses effets notamment sur la perte de poids, l’inflammation, le système immunitaire, le cholestérol, la sensibilité à l’insuline et l’efficacité des traitements médicaux contre le cancer (clinicaltrials.gov).
Rodolphe Bacquet, rédacteur en chef d’Alternatif Bien-Être écrit le 23 octobre 2019 : «Il est désormais solidement établis (Dr Wilhelmi de Toledo (F.), L’art de jeûner, Éditions Jouvence, 2014, pp 47-65) que jeûner régulièrement :
- peut réduire le risque de cancer ;
- peut augmenter les chances de survie en cas de cancer déclaré ;
- augmente nettement la tolérance aux traitements anti-cancer, notamment la chimiothérapie ;
- améliore la circulation sanguine et améliore la santé cardiaque ;
- protège du surpoids et du diabète de type 2 ;
- renforce le système immunitaire ;
- rétablit un équilibre hormonal ;
- rétablit un bon microbiote intestinal ;
- favorise la perte d’addictions (tabagisme, boulimie…)».
Le jeûne qui suscite le plus d’intérêt est le jeûne intermittent. Le plus simple consiste à ne pas manger de 13 à 18 heures, par exemple en sautant le souper et en ne mangeant qu’au petit-déjeuner le lendemain matin.
«Une autre étude de grande ampleur confirme que le jeûne intermittent permet de :
- réduire le taux d’insuline ;
- réduire la masse graisseuse ;
- augmenter le niveau des corps cétoniques (cette “nourriture” notamment très appréciée de notre cerveau) ;
- réduire la pression artérielle ;
- réduire l’inflammation ;
- augmenter la résistance du coeur et du cerveau au stress ;
- mieux résister au diabète ;
- ralentir l’apparition et le développement des maladies d’Alzheimer, de Parkinson et de Huntington» (https://dx.doi.org/10.1016%2Fj.arr.2016.10.005).
Le jeûne intermittent n’est pas nouveau. Depuis des siècles, les musulmans, durant le mois de Ramadan, ne consomme ni nourriture ni breuvage du lever au coucher du soleil. Par ailleurs, le jeûne n’est pas conseillé aux personnes âgées, à ceux qui ont une insuffisance hépatique ou rénale, aux femmes enceintes ou qui allaitent et aux enfants et adolescents en croissance.
Terminons avec cette citation de Thomas Uhl, naturopathe, au sujet du jeûne intermittent : «une réduction de la fatigue, un gain de tonus dans la journée, et ça se voit sur notre visage : le teint est plus clair. On pourra voir dans le temps une diminution de la fréquence des allergies, de l’asthme et des rhumatismes» (T. Uhl, Et si je mettais mes intestins au repos ?, Solar, 2016, p. 198).
Billet # 223