Les pouvoirs de la fiction
La littérature de fiction agit bénéfiquement sur notre cerveau, notre stress et notre espérance de vie. Et beaucoup plus que toute autre lecture. En ce qui concerne le stress, cette lecture est plus efficace que d’écouter de la musique, prendre une tasse de thé ou faire une promenade.
Creusons un peu plus le sujet. Dans une étude, plus de 200 étudiants ont passé des tests poussés. Ceux qui avaient les meilleures capacités cognitives (meilleur vocabulaire, réflexion plus subtile et complexe) étaient ceux qui lisaient régulièrement et en quantité des livres de fiction (S. Martin-Chang, Reading and Writing, 2021, https://doi.org/10.1007/s11145-020-10112-7). Ceux qui lisaient des livres scientifiques, philosophiques ou spécialisés, n’avaient pas ces résultats.
Dans une autre étude faite à l’Université de Sussex sur le stress chronique, la lecture plaisir a réduit le stress de 68 %, comparativement à écouter de la musique (61 %), prendre une tasse de thé (54 %) ou se promener (42 %) (A. Chiles, The Argus, 2009, https://www.theargus.co.uk/news/4245076.reading-can-help-reduce-stress-according-to-university-of-sussex-research/).
«D’après le neuropsychologue David Lewis, qui dirigeait l’étude, c’est la capacité du livre à nous faire rentrer dans un autre univers, et donc à nous distraire du quotidien, qui lui donnerait ce puissant pouvoir anti-stress» (R. Bacquet, La lettre alternatif bien-être, 4 avril 2021, Pour vieillir en meilleure santé, lisez des romans).
«Cette étude donne raison à une démarche de bien-être apparue il y a un siècle : la bibliothérapie» (Ibid.) (T. Shawn, PsychCentral, 2014). «Utilisée seule ou en association avec un suivi en consultation, la bibliothérapie est efficace notamment dans les troubles anxieux et les troubles de l’humeur, ainsi que dans certains troubles de l’érection, le sevrage alcoolique et les troubles de sommeil. (…) La bibliothérapie peut être une réponse pertinente, efficiente, accessible et acceptable en soins primaires dans le traitement et la prévention des troubles de santé mentale» (P-A Bonnet. La bibliothérapie en médecine générale. Médecine humaine et pathologie. Université de la Méditerranée – Aix-Marseille II, 2009).
Pour terminer, une étude de l’Université de Yale sur la longévité (Health and retirement study) a scruté les habitudes de 3635 séniors. Ceux qui lisaient de la littérature de fiction, au moins 30 minutes chaque jour, vivaient 23 mois de plus et avaient 20 % moins de risques de mourir dans les 12 années suivantes (A. Bavishi, Social science & medicine, 2016, https://doi.org/10.1016/j.socscimed.2016.07.014).
Ce billet s’inspire de La lettre alternatif bien-être citée plus haut. Bonne lecture en fiction (science-fiction, fantasy…).
Billet # 286
Surprenant