Ozempic/Wegovy : une panacée ?

L’Ozempic (sémaglutide) est un médicament d’ordonnance injectable. Il améliore la glycémie chez ceux atteints de diabète de type 2 (DT2). Il travaille avec l’alimentation et l’activité physique. Le Wegovy (sémaglutide) est aussi un médicament d’ordonnance injectable et plus concentré. Il est approuvé pour la perte de poids chez des personnes ayant un indice de masse corporelle de 27 ou plus et une affection associée au poids comme le diabète de type 2, l’hypertension artérielle ou l’hypercholestérolémie. Ce billet s’inspire d’un article de C.A.Dumas, Ozempic, le miracle qu’on attendait ?, Vitalité Québec, octobre 2024, no 277, p.10-14.
Le sémaglutide réduit la quantité de glucagon et stimule la production d’insuline. Il ne cause pas d’excès de sucre dans le sang. Il réduit le taux d’hémoglobine glyquée (HbA1C) qui indique la glycémie moyenne au cours des trois derniers mois.
Il apporte une perte de poids de 8 à 14 livres. Il semble réduire le risque d’événements cardiovasculaires majeurs comme la crise cardiaque, l’accident vasculaire cérébral ou la mort chez les patients ayant une maladie cardiovasculaire.
Son coût par année est d’environ 5 000 $. À l’arrêt du traitement, l’obésité revient. Plusieurs questions se posent dont son impact sur le cancer de la thyroïde, la fertilité à long terme, l’absorption des substances nutritives, la croissance des adolescents et la santé des adultes. Une vingtaine d’effets secondaires sont rapportés, dont la paralysie persistante de l’estomac (gastroparésie) à l’arrêt du médicament.
«Ozempic a été approuvé avec mention qu’il est destiné à être utilisé avec un régime réduit en calories et une activité physique accrue pour améliorer la perte de poids. Aucune mention de cela pour Wegovy qui est pourtant approuvé pour la perte de poids et chez les enfants à partir de 12 ans» (C.A.Dumas, Ibid.).
La compagnie Novo Nordisk fait beaucoup de lobbying pour faire reconnaître l’obésité en tant qu’affection médicale et l’accès à Ozempic et Wegovy comme un enjeu de justice sociale. Des études indépendantes pour examiner les effets à moyen et long terme sont nécessaires.
En attendant, il existe des intervention validées scientifiquement :
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«Les effets exponentiels de la pratique d’activité physique sur la santé, la perte de poids et l’amélioration de la sensibilité à l’insuline sont bien établis» (Ibid.).
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L’ordre des aliments dans un repas : en premier les légumes, en second les protéines, les fibres, les gras, en troisième les sucres. C’est ce qui évite les pics de glycémie.
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La qualité des aliments : privilégier les aliments dans leur forme naturelle. manger le moins possible les aliments ultra-transformés.
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La quantité des aliments : la médecine ayurvédique enseigne qu’il est bon à l’âge adulte (après la fin de la croissance) de manger à 80 % de sa faim.
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Les vitamines B1, B6, B9 (acide folique) et B12 : elles préviennent le syndrome métabolique. Elles permettent une diminution des taux d’HbA1c, de la glycémie à jeun, des triglycérides, du cholestérol total et de l’homocystéine.
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La vitamine D : la supplémentation abaisse le taux d’HbA1c, la résistance à l’insuline et l’incidence du DT2.
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Le magnésium : il est un micronutriment essentiel à 300 fonctions enzymatiques, y compris la sécrétion d’insuline. Chez les personnes avec DT2, le taux de magnésium est réduit et le taux d’HbA1c augmenté.
«La santé métabolique, soit notre capacité à générer et traiter l’énergie dans le corps, est fortement en déclin dans les pays industrialisés» (Ibid.). L’obésité et le diabète sont des troubles de santé multifactoriels. Ils sont associés à notre mode de vie. C’est là qu’il faut mettre l’emphase plutôt que sur un médicament qu’il faudra prendre à vie.
Billet # 328