La vitamine D est connue pour son rôle dans la santé des os et des dents. Mais elle a plusieurs autres vertus et sa carence contribue au développement de nombreuses maladies. Quelques aliments en contiennent et le soleil est nécessaire pour sa fabrication dans notre corps.

Le problème pendant l’automne et l’hiver dans l’hémisphère nord est que l’angle d’incidence du soleil est faible; les rayons ultraviolets B (UVB) responsables de la synthèse de la vitamine D sont absorbés par la couche d’ozone. En haut du 42ème parallèle, les humains sont déficients en vitamine D; ce qui veut dire tous les Canadiens.

Les personnes les plus vulnérables sont les personnes âgées, celles qui ont une peau foncée ou noire, celles qui ne s’exposent pas au soleil à cause d’une maladie de peau (vitiligo), celles qui ont une obstruction des voies biliaires ou une insuffisance rénale.

La vitamine D est stockée dans les graisses. Les personnes en excès de poids ou obèses ont besoin de deux à trois fois plus de vitamine D car celle-ci a de la difficulté à entrer en contact avec la lumière. Les bébés allaités sont aussi vulnérables si leur mère ne prend pas de supplément de vitamine D.

Les aliments plus riches en vitamine D sont les poissons (saumon, thon rouge, hareng) et les jaunes d’oeufs. Hélas! Ils ne sont pas suffisants. Le Centre de référence en nutrition de l’Université de Montréal affirme que l’apport maximum tolérable de vitamine D par jour en Unités Internationales (UI) est de 4000 de neuf à 70 ans, au-delà de 70 ans et pendant la grossesse et la lactation, de 3000 de quatre à huit ans, de 2500 de un à trois ans, de 1500 de sept à 12 mois et de 1000 de zéro à six mois.

Une carence en vitamine D est associée à un excès de mortalité, toutes causes confondues (BMJ, 2014). La vitamine D permet la relaxation musculaire; son manque provoque une faiblesse et des douleurs musculaires.

Lorsqu’elle est déficiente, elle augmente le risque d’ostéoporose et de fractures, de rachitisme chez l’enfant et d’ostéomalacie chez l’adulte. Les vertus de la vitamine D s’étendent au-delà des os et des muscles.

La vitamine D participe à la prévention des cancers, particulièrement colorectaux et du sein. Chez la femme enceinte, les suppléments de vitamine D combattent la fatigue et le diabète, en plus de prévenir la bronchiolite par virus respiratoire syncytial chez leurs nourrissons.

La supplémentation de cette vitamine diminue le risque cardiovasculaire (maladie des artères coronaires, accident vasculaire cérébral et décès). Elle diminue le risque d’infections virales (grippe et VIH) et de la tuberculose.

La vitamine D est bénéfique dans le traitement de la maladie de Crohn, de la sclérose en plaques et de la dermatite atopique. Elle pourrait diminuer la douleur chez les fibromyalgiques, décroître le risque de polyarthrite rhumatoïde et possiblement aider les patients atteints de la mala26die d’Alzheimer.

L’intoxication à la vitamine D survient à une dose supérieure à 100,000 UI par jour pendant plusieurs jours ou semaines consécutifs. Avec l’apport maximum tolérable du Centre de référence sur la nutrition de l’Université de Montréal, nous en sommes très loin. En prévention et en promotion de santé, le supplément de vitamine D est un “must”.

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Billet # 78