Le sommeil de Thomas.

santé

Je suis Olivier. C’est moi qui vais vous parler car mon frère est trop petit pour vous raconter ses problèmes de sommeil: ce n’est qu’un bébé.

D’abord, il faut que je vous révèle que mes parents ont été chanceux avec moi: je faisais mes nuits avant l’âge de huit semaines! C’est-à-dire que je dormais six heures de suite durant la nuit, sans boire. J’étais un bébé en santé avec un bon poids. Cela me donnait suffisamment de réserves.

Avec Thomas, ce fut une toute autre histoire. Mes parents faisait le rituel du dodo du soir, toujours à la même heure. Ils avaient choisi 19h00; avant 20h00, cela reste raisonnable aussi. Ils aidaient Thomas à se préparer à dormir à 19h00 en ayant une routine stable pour le déroulement de la journée: lever, repas, activités, siestes, etc.

Le rituel débutait par un bain tiède puis, un de mes parents le berçait et lui racontait une petite histoire. Ils étaient au courant du secret: mettre Thomas au lit avant qu’il ne s’endorme afin qu’il puisse créer une association adaptée au sommeil. Quand mon frère commençait à faire des mouvements saccadés, des grimaces, à serrer les poings, froncer les sourcils et à pleurnicher, c’était le bon temps car la fatigue était là.

Mes parents avaient fait la même chose pour moi. Ils me disaient: “Bonne nuit Olivier, à demain”. Si je me réveillais la nuit, ils me laissaient quelques minutes pour me rendormir tout seul. Si je pleurais un peu la nuit, ils n’arrivaient pas dans ma chambre avec un biberon: j’aurais reconnu l’odeur du lait. Comme ma mère m’allaitait, c’est mon père qui me consolait et me parlait doucement. Il quittait la chambre avant que je sois endormi pour que j’apprennes par moi-même. Le matin, si j’avais dormi une nuit complète, mes parents me disaient: “Bravo”.

À six mois, Thomas ne faisait pas encore ses nuits. Mes parents ont alors adopté une stratégie. Ils ont continué à le laisser dormir dans son lit dans sa propre chambre, à lui faire un gros câlin et à lui donner sa doudou.

Un de mes parents disait à mon frère: “Je te laisse dormir. C’est l’heure du lit maintenant. Tout va bien. Bon dodo.” Et il quittait la chambre avant qu’il ne s’endorme. S’il pleurait, il retournait rapidement dans la chambre pour 15 à 30 secondes, répétait les mêmes phrases sans le prendre, le bercer ou l’allaiter. Comme Thomas pleurait, il retournait dans sa chambre la première fois après 5 minutes, puis après 10 minutes, ensuite après 15 minutes, enfin aux 20 minutes pour le reste de la nuit.

La deuxième nuit, Thomas avait une visite après 10 minutes, puis 15, 20 et 25 minutes. La troisième nuit, il avait une visite après 15 minutes, puis 20, 25 et 30 minutes. Et ainsi de suite. Lorsque Thomas se calmait, mes parents ne retournaient pas le voir. Chaque matin, au réveil, ils le félicitaient de ses efforts: “Tu es un grand de t’être enfin endormi tout seul. Nous sommes fiers de toi”.

P.S. Mes parents avaient lu “Comment aider mon enfant à mieux dormir” de Brigitte Langevin, spécialiste du sommeil.

Billet # 24

J'aime et je partage ce billet sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *