Santé Canada le définit ainsi : «Un additif alimentaire est toute substance ajoutée à un aliment lors de la préparation ou avant l’entreposage, et qui s’intègre à celui-ci ou en modifie les caractéristiques pour l’obtention de l’effet technique désiré» (Canada.ca > additifs alimentaires.

Dans Santé Canada, il est difficile de s’y retrouver avec 15 listes d’additifs alimentaires autorisés, des tableaux qui ne sont plus mis à jour et un guide de la transition. Tournons-nous vers la France où un organisme reconnu pour la protection des consommateurs s’est penché sur la dangerosité des additifs.

Il s’agit de «L’Union fédérale des consommateurs-Que choisir, généralement appelée de manière abrégée UFC-Que choisir» (Wikipédia). Cet organisme a examiné les avis rendus par l’Autorité européenne de sécurité alimentaire et a fait une revue de la bibliographie scientifique pour les 329 additifs alimentaires autorisés dans l’Union européenne.

En ce qui regarde la dangerosité, chacun est considéré comme acceptable, tolérable avec vigilance pour certaines populations, peu recommandable ou à éviter. De tous les additifs, 87 de neuf fonctions différentes sont peu recommandables ou à éviter :

• colorants (13) : tartrazine (E102), jaune de quinoléine (E104), jaune soleil FCF (E110), cochenille (E120), azorubine (E122), amaranthe (E123), Rouge ponceau (E124), rouge allura (E129), bleu patenté (E131), caramel ammoniacal (E150c), caramel au sulfite d’ammonium (E150d), dioxyde de titane (E171) et aluminium (E173).
• conservateurs (10) : acide benzoïque et ses sels (E210, E211, E212, E213), nitrates/nitrites (E249, E250, E251, E252), acide borique (E284) et tétraborate de sodium (E285).
• antioxydants (8) : gallate de dodécyle (E312), butylhydroquinone tertiaire (E319), butylhydroxyanisol (E320) et phosphates (E338, E339, E340, E341, E343).
• agents de texture (40) : polysorbates (E432, E433, E434, E435, E436), phosphatides d’ammonium (E442), phosphates (E450, E451, E452), celluloses (E466, E468, E469), esters du glycérol (E471, E472a, E472b, E472c, E472d, E472e, E472f, E473, E474, E475, E476), esters de propylène glycol (E477), huile de soja oxydée (E479b), esters d’acide stéarique et d’acide lactique (E481, E482), esters de sorbitane (E491, E492, E493, E494, E495), sulfates d’aluminium (E520, E521) et amidons modifiés (E1410, E1412, E1413, E1414, E1442, E1452).
• régulateurs d’acidité (3) : sulfate d’aluminium potassique (E522), sulfate d’aluminium ammonique (E523) et phosphate de sodium aluminium (E541).
• exhausteurs de goût (6) : glutamates (E620, E621, E622, E623, E624, E625).
• antiagglomérants (1) : silicate alumino-sodique (E554).
• support (1) : silicates (E555).
• édulcorants (5) : acésulfame potassium (E950), aspartame (E951), acide cyclamique (E952), saccharine E954) et sel d’aspartame acésulfame (E962).

«Face aux inquiétudes qui apparaissent à propos de la consommation régulière d’aliments industriels ultra-transformés, l’UFC-Que Choisir met aujourd’hui à la disposition des consommateurs une base de données qui donne pour les 329 additifs autorisés dans les produits alimentaires, une appréciation indépendante de leur dangerosité basée sur une bibliographie intégrant les études scientifiques les plus récentes. Au vu des résultats préoccupants, l’Association appelle les autorités européennes à revoir d’urgence la réglementation, notamment en bannissant les molécules à risque» (QueChoisir.org > additifs alimentaires, 23 octobre 2018).

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Billet # 168