Le futur est maintenant. Les progrès en technologie et l’innovation rendent possible actuellement ce qui était du domaine de la science-fiction auparavant. C’est vrai pour l’impression 3D en médecine, l’intelligence artificielle en santé, la technologie ARNm, la réalité virtuelle et la médecine de précision. Ce billet s’inspire de l’ article Techno et santé : vers la médecine du futur, paru dans Vitalité Québec, novembre/décembre 2023, n^o 268 et écrit par Nicolas Blanchette.

• L’impression 3D biomédicale. Le brevet de cette invention est sorti en 1988. Elle s’est constamment améliorée depuis. Il est possible de produire un objet en trois dimensions à partir d’un fichier digital. Depuis 10 ans, l’impression 3D aide à produire des prothèses auditives. De plus en plus, des implants, des prothèses et des articulations artificielles faites par cette technologie sont utilisés en chirurgie. Ils sont ajustés et personnalisés au millimètre près.

Les chirurgiens peuvent planifier et se pratiquer avec précision et réalisme. Il s’ensuit lors de l’opération un meilleur succès, une diminution des complications et un temps de récupération postopératoire diminué.

Lorsqu’on combine cette technologie avec la bio-ingénierie, des vaisseaux sanguins, des cellules de la peau, des ovaires et des pancréas ont été créés. Ils sont implantés dans des patients pour remplacer des organes non fonctionnels, sans crainte de rejet. Ils pourraient sauver les gens nécessitant un don d’organes.

• L’intelligence artificielle en santé. Les progrès sont si rapides que des scientifiques ont demandé un moratoire en 2023 sur son développement pour des questions d’éthique. En médecine, cela pourrait être la plus grande percée du 21e siècle. Les algorithmes permettent de faire des diagnostics plus précis et plus rapides. Par exemple, pour le cancer du sein, les résultats des mammographies sont interprétés 30 fois plus rapidement avec un taux de précision de presque 100 %. Des biopsies invasives ne sont plus nécessaires. Pour le cancer du poumon, un algorithme le détecte plus rapidement et avec une meilleure certitude que les radiologistes.
• La technologie ARNm. Jacques Monod a remporté un prix Nobel pour ses recherches en 1965. L’ARNm (acide ribonucléique messager) est «une copie transitoire d’une partie de l’ADN de certains gènes d’un organisme vivant. Elle est utilisée comme intermédiaire par les cellules pour synthétiser des protéines aux rôles variés» (N. Blanchette, Ibidem). Il s’agit donc d’un plan pour se préparer à réagir. Des vaccins contre la COVID-19 ont ainsi été développés. Ils ont été produits rapidement, à un coût moindre et à un taux d’efficacité supérieur.

Actuellement, cette technologie est à l’étude pour prévenir et traiter d’autres maladies comme le Zika et des cancers.

• La réalité virtuelle. Les casques de réalité virtuelle ont été utilisés sur le plan médical, particulièrement en santé mentale, bien avant 2010. Avec le réalisme graphique, la fluidité d’utilisation et l’accessibilité, ils sont maintenant utilisés pour le traitement et la gestion de troubles psychologiques : anxiété, stress, dépression, autisme et douleur persistante. «Cette technologie permet aux patients de s’immerger complètement dans un environnement où leurs sens sont stimulés pour encourager plusieurs réactions du système nerveux et de l’organisme»(Ibidem).

La réalité virtuelle pourrait être très efficace dans les soins, l’oncologie, la douleur persistante, la chirurgie, la gériatrie et la psychologie.

• La médecine de précision. Chaque humain est unique. Chaque traitement devrait également l’être. En oncologie, les traitements du cancer tiennent compte des variabilités génétiques et environnementales de même que des habitudes de vie de chaque personne. Les médicaments sont ainsi ajustés sur une base individuelle. Et leur efficacité est supérieure.

Dans le futur, la médecine de précision servira au traitement des maladies auto-immunes, des troubles génétiques rares, de la douleur chronique et du traitement des infections.

Billet # 314