Le vieillissement

Le vieillissement est un continuum. Et il a des paramètres biologiques. Ce billet s’inspire d’un article de Éric Simard, docteur en biologie et chercheur, intitulé Le continuum de santé et longévité, paru dans Vitalité Québec, juillet/août 2023, no 265.

  • La poussée de croissance. La taille et la vitesse de développement sont reliées directement à la longévité. La souris vieillit plus rapidement que l’éléphant. La raison en est que les organismes vieillissent à la même vitesse qu’ils ont grandi.
  • La distorsion dans le fonctionnement cellulaire. La distorsion survient parce qu’après l’arrêt de croissance, il existe toujours une poussée de développement sans croissance. L’analogie est la suivante : conduire une voiture en pesant toujours sur l’accélérateur et en modérant sa vitesse avec le frein. L’usure est plus rapide.
  • La baisse graduelle des capacités de réparation. La poussée constante de développement abaisse les capacités de réparation. Ce qui provoque l’instabilité génétique, des cellules qui fonctionnent moins bien, des débris cellulaires, un raccourcissement des télomères et finalement une baisse du renouvellement des cellules.
  • La création de cellules sénescentes. Les cellules qui ne se renouvellent pas sont sénescentes, ou encore, entre la vie et la mort. Elles s’accumulent tout au long du processus de vieillissement.   
  • L’inflammation systémique reliée au vieillissement. Elle est causée, majoritairement, par les cellules sénescentes. Elle est légère et dans tout le corps. Elle augmente le risque de maladies (cancer, maladies neurodégénératives, maladies cardiovasculaires, arthrose…). Elle défavorise le métabolisme (prise de poids, résistance à l’insuline et baisse de l’efficacité des mitochondries).
  • Le désordre métabolique. Il se produit une baisse de la capacité à produire son énergie, une difficulté à gérer le glucose et les lipides sanguins et un risque accru de plusieurs maladies (diabète de type 2).
  • La maladie. Ce sont les principales maladies graves de notre époque (les maladies du cœur, la dégénérescence des neurones, le cancer, le diabète de type 2…).
  • La mort. La biologie du vieillissement est complexe; il n’est pas encore possible de ne pas mourir.

Que faire pour une longévité en santé :

  1. La restriction calorique ou le jeûne favorise la longévité. Parce que les glucides et les calories stimulent les mécanismes de la croissance et donc ceux du vieillissement.
  2. Les agents gérosuppresseurs (polyphénols d’olives, resvératrol, fisétine, metformine, rapamycine…) favorisent aussi la longévité.
  3. Les agents géroprotecteurs (resvératrol, coenzyme-Q10, spermidine, mélatonine) améliorent des fonctions cellulaires ou les capacités de réparation.
  4. Les sénolytiques (quercétine, curcumine, aspirine, NAD+…) éliminent les cellules sénescentes.
  5. Pour diminuer l’inflammation systémique, il faut avoir un bon système immunitaire, un bon microbiote intestinal et assez d’oméga-3.
  6. Pour contrer le désordre métabolique, il faut le faire avec l’ensemble des habitudes de vie plutôt qu’avec les suppléments.

Que notre santé soit optimale.

Billet # 315

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