Entretenir notre sérotonine
La sérotonine est présente dans notre corps dans le système nerveux central, dans la muqueuse gastro-intestinale, dans les ostéoclastes de nos os et dans les plaquettes sanguines. Elle est impliquée dans plusieurs fonctions physiologiques et sa présence à la bonne dose nous fait vivre le bonheur.
Mentionnons d’abord que 95 % de la sérotonine est produite dans l’intestin. Une partie migre vers nos plaquettes pour activer la vasoconstriction lorsqu’il y a saignement. La muqueuse gastro-intestinale en conserve environ 80 %. La sérotonine dans le cerveau ne représente que 1 % du total présent dans notre corps.
La sérotonine est aussi appelée 5-hydroxytryptamine (5-HT). «Elle est impliquée dans la régulation de fonctions telles que la thermorégulation, les comportements alimentaires et sexuels, le cycle veille-sommeil, la douleur, l’anxiété ou le contrôle moteur» (Wikipédia). Nous pouvons rajouter l’hémostase, la mobilité intestinale, la gestion des humeurs, l’état de bonheur et des désordres psychiatriques comme les phobies, le stress et la dépression.
«Même s’il est un peu caricatural d’affecter à un neurotransmetteur un trait de personnalité, il semble que la sérotonine intervienne dans l’inhibition, l’agressivité et le rapport à la souffrance (aversion), et peut-être aussi la dépression. La sérotonine tempère les effets d’un autre neurotransmetteur, la dopamine» (Lanutrition.fr, A quoi sert la sérotonine ?, 21 décembre 2018). Dépendant des récepteurs, elle provoquera soit une excitation, soit une inhibition dans le neurone. C’est ce qui explique les effets multiples.
Comment entretenir notre sérotonine ? D’abord, par notre alimentation. Pour notre cerveau, elle ne passe pas la barrière hémato-encéphalique. Mais, son précurseur, l’acide aminé tryptophane y réussit. Nous le retrouvons dans les viandes, les volailles, les poissons (morue, sardines, maquereau), les produits laitiers (yogourt de chèvre et de brebis), le foie, les noix de cajou, le soja, les graines de citrouille ou de melon d’eau, les amandes, les arachides et la levure de bière.
Puis, en ayant des pensées positives. «La sérotonine serait liée à l’humeur dans les deux sens. C’est-à-dire que le taux de sérotonine influencerait l’humeur, et que les pensées positives ou négatives influenceraient à leur tour le taux de sérotonine» (Wikipédia).
Ensuite, deux habitudes de vie sont bénéfiques. L’activité physique régulière augmente le niveau de sérotonine et l’exposition à la lumière du jour ou à la luminothérapie évite que la sérotonine se transforme en mélatonine.
Enfin, les graines d’une plante d’Afrique (Griffonia simplicifolia) sont riches en tryptophane. Le Dr Éric Ménat, phytothérapeute, écrit : « On utilisera le griffonia dans toutes les situations évoquant une carence en sérotonine : les dépressions dites sérotoninergiques, qui s’accompagnent de fringales et d’excès alimentaires. Les insomnies liées à des carences en sérotonine et/ou en mélatonine. Un surpoids avec fringales et compulsions de sucres» (Guérir et Bien Vieillir, no 11, mars 2018).
Selon Benoit Dauriac, naturopathe, dans La Lettre Nutri-Santé du 14 décembre 2018, la cure ne devrait pas dépasser deux mois. De plus, il déconseille la prise de cette plante pour les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants de moins de 12 ans et ceux ou celles sous traitement antidépresseur. Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.
Billet # 178