La gentillesse chez les jeunes

les jeunes

Un chercheur, John-Tyler Binfet, professeur à la faculté d’Éducation de l’université de Colombie-Britannique écrit ces mots :« Après avoir interrogé plus de 3 000 élèves sur la gentillesse, j’ai beaucoup appris sur la façon dont les enfants et les adolescents comprennent et mettent en pratique cette qualité, surtout à l’école. Les résultats pourraient surprendre les parents et les éducateurs» (Le Soleil, 5 mai 2019).

Être bienveillant envers nos proches, faire des gestes gratuits de bonté à des étrangers ou additionner les actes de gentillesse nous rendent plus heureux et contribuent à notre bien-être selon de nombreuses recherches. Mais peu de choses étaient connues sur la perception de la gentillesse chez les jeunes.

J.-T Binfet a interrogé près de 1 800 élèves de la fin du primaire au début du secondaire au sujet de la gentillesse à l’école. Les filles ont une perception plus affinée que les garçons. De plus, à cette période du cycle scolaire, ce milieu est perçu comme moins aimable. Ceci a aussi été noté dans d’autres études. Lors du passage de l’enfance à l’adolescence, la connection sociale à l’école est de moins en moins évidente.

Dans un questionnaire sur la compréhension de la bonté et les actes de gentillesse, les jeunes ont répondu majoritairement (68 %) : aider (33 %), faire preuve de respect (24 %) et encourager et défendre (11 %). Chez les plus jeunes de cinq à huit ans, les dessins des actes de gentillesse avaient trois thèmes : aider physiquement, aider émotionnellement et partager.

Il a été demandé à des centaines d’enfants de la maternelle à la troisième année d’illustrer la gentillesse de son enseignant. «Les élèves dessinent des enseignants qui aident un camarade de classe -un pair- dans la classe…L’enseignement aux camarades de classe est perçu comme de la gentillesse de la part des enseignants» (ibid.). Ce ne sont pas les sorties scolaires, les événements spéciaux ou les personnes invitées qui comptent. «Du point de vue des jeunes enfants, les enseignants sont gentils quand ils enseignent» (ibid.).

De façon générale et d’après plusieurs études, les jeunes pratiquent la gentillesse selon trois catégories distinctes :

  • la gentillesse réactive. Tout à coup, un besoin physique ou émotionnel est perçu et le jeune le comble. Un exemple est d’aider un malvoyant à traverser une intersection.
  • la bonté intentionnelle. C’est pensé, planifié et offert pour répondre à un besoin physique, émotionnel ou social d’une personne.
  • la gentillesse tranquille. C’est «une bienveillance socialement et émotionnellement sophistiquée que seul l’initiateur connaît. Cette catégorie de gentillesse exige de l’empathie et un faible besoin de reconnaissance et de renforcement» (ibid.).

«Les éducateurs et les parents sont bien placés pour créer les conditions qui encouragent les enfants et les adolescents à être gentils. Ce faisant, on contribue à créer des communautés d’apprentissage qui favorisent des relations optimales entre pairs, des relations élèves-enseignants saines et un environnement scolaire bienveillant» (ibid.).

Billet # 211

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