Avoir un but dans la vie

la vie

Qu’est-ce qui est plus dangereux que de boire de l’alcool, de fumer ou d’être sédentaire ? C’est de ne pas avoir de but dans la vie. Qu’est-ce qui nous permet d’être mieux dans notre peau, de bien s’épanouir et d’être moins stressé ? C’est d’avoir un but dans la vie,

dans notre vie.

C’est la conclusion d’une étude scientifique de chercheurs américains touchant 7 000 adultes américains âgés de 51 à 61 ans (A. Alimujiang, Journal of American Medical Association Network, 24 mai 2019. Les personnes qui avaient un but dans la vie avait deux fois moins de risques de mourir.

  1. Gordon, journaliste au Minnesota Public Radio News, rapporte que la professeure en épidémiologie C. L. Pearce associée à l’étude était d’abord sceptique. Au vu des résultats si convaincants, elle a lancé un programme de recherche entier sur l’influence d’un but dans la vie sur la longévité (MPR News, 25 mai 2019).

Rodolphe Bacquet, rédacteur en chef de La lettre alternatif bien-être, commente ainsi : «Comme s’il fallait une étude épidémiologique sur des milliers de personnes pour vérifier que :

  • se lever chaque matin avec le sentiment d’une mission à accomplir, à notre échelle ;
  • avoir une vie professionnelle qui ne soit stérile ni pour nous ni pour notre entourage ;
  • contribuer, chaque jour, même très modestement, à ce que notre monde aille mieux, comme aider une personne âgée à traverser une rue très passante… consoler un enfant d’une blessure… ne pas participer au grand gaspillage plastique qui asphyxie notre planète…

… permet à tout un chacun d’être mieux dans sa peau, plus épanoui, moins stressé… que de vivre “mécaniquement”, comme un robot, sans soucis de la portée de nos actions !» (17 juillet 2019).

L’étude américaine est dix ans en retard sur les scientifiques japonais qui s’intéressent depuis longtemps aux effets sur la longévité de l’ikigaï (T. Sone, Psychosomatic Medicine, juillet 2008). Nous pouvons traduire ikigaï par but dans l’existence, joie de vivre, raison d’être, vocation, avoir un sens à sa vie ou ce qui vous fait lever le matin.

La conclusion de cette étude est la suivante : «Comparés à ceux qui ont développé un sens de l’ikigaï, ceux qui ne l’avait pas développé avaient davantage tendance à ne pas être mariés, ne pas avoir d’emploi, avoir un niveau d’études inférieur, un état de santé mauvais ou jugé mauvais par le sujet, un niveau élevé de stress mental, des douleurs physiques modérées à sévères, à souffrir d’une limitation de la condition physique et avoir moins tendance à marcher» (R. Bacquet, La lettre alternatif bien-être, 18 juillet 2019).

L’étude japonaise impliquait 54 996 personnes de 40 à 79 ans pendant une période de sept ans. «Entre une personne qui déclare avoir un ikigaï et une autre qui dit ne pas en avoir, la première a deux fois moins de risque de mourir dans les sept ans à venir ! Les sujets qui n’avaient pas trouvé un sens de l’ikigaï avaient un risque de mortalité de toute cause augmenté» (ibid.).

«Pour le moment, ce qui est capital de comprendre, c’est que l’ikigaï est plus efficace pour vous protéger des maladies du vieillissement que… les traitements hormonaux, la télomérase ou les pseudo-produits anti-âge !» (ibid.).

Billet # 212

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