Le pays des rêves

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«Le rêve est une disposition de l’esprit généralement nocturne, survenant au cours du sommeil, et qui procure à l’individu éveillé des souvenirs nommés eux aussi rêves…Le rêve est un fait vécu qui se caractérise par une suite, organisée ou non d’images et de représentations mentales qui se présentent à l’esprit au cours du sommeil» (wikipédia).

Dans la revue Science et Vie de décembre 2018 figure un dossier sur les rêves en général et les rêves lucides en particulier. Et je cite : «On a enfin trouvé le pays des rêves! Le lieu où dans notre cerveau, naissent nos songes. La scène jusqu’ici secrète de toutes nos hallucinations nocturnes».

Joseph de Konink est professeur de psychologie à l’université d’Ottawa et s’intéresse aux rêves depuis 45 ans. Il affirme que «jusqu’ici, seule la psychiatrie a su tirer parti de la mémoire du rêve. Mais le rêve lui-même restait une inconnue pour la science…Les dernières découvertes font totalement bouger les choses». Les neurologues et les neurobiologistes parlent maintenant de la nouvelle science des rêves.

L’une d’entre eux, Francesca Siclari, neurologue au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) de Lausanne en Suisse, rapporte une étude faite sur 32 patients avec 256 électrodes posées sur la tête (électroencéphalogramme EEG) qui ont été réveillés à sept reprises dans la nuit. Leurs récits et leurs tracés d’EEG ont révélés une nouvelle géographie cérébrale, une zone des rêves vers l’arrière du cerveau. Cette zone chaude comprend une partie des lobes temporal, pariétal et occipital de même que le gyrus cingulaire postérieur (nos souvenirs).

L’observation des EEG confirme la présence d’un rêve dans 92 % des cas ou son absence dans 81 %. Les rêves ne sont pas seulement présents dans le sommeil paradoxal mais aussi dans le sommeil lent. «Et pas de doute non plus : tout le monde rêve, même ceux qui n’en gardent aucun souvenir» (Science et Vie).

Mentionnons que nous rêvons un minimum de cinq rêves par nuit. Sur cent personnes, quatre s’en souviennent une fois par an, vingt, deux fois par mois, trente-quatre, une à deux fois par semaine et quarante deux, presque chaque jour. Ceux qui s’en souviennent le plus ont des micro-réveils durant la nuit deux fois plus longs que la moyenne.

Nos rêves sont reliés à des événements de notre vie dans 70 % des cas. Ils concernent le passé (jour, semaine ou mois précédents) dans 32 % des cas. Ils ont pour sujet le futur (prochains jours) dans 38 % des fois. Le 30 % des rêves restant n’a pas de rapport avec la réalité vécue. Les femmes rêvent plus souvent que les hommes d’exclusion, de scènes d’intérieur et d’amitié. Les hommes rêvent plus souvent que les femmes d’agression, de succès et de sexe.

Le rêve et la réalité donnent des résultats semblables sur les tracés des EEG. C’est ce qui fait dire à la chercheuse Francesca Siclari dans Science et Vie : «Le rêve est plus fort que l’imagination : C’est une vraie simulation». Le pouvoir des rêves lucides sera le sujet du prochain billet. Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.

Billet # 182

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