Les aînés et les puînés

aînés

L’ordre de naissance n’est pas la cause directe de certains traits de caractère mais c’est un facteur très important dans le développement de la personnalité. Être aîné a un bon côté et un moins bon. “Si, du côté éducatif et sociologique, les aînés profitent à plein de leur place, du côté de la biologie, cela ne semble pas vraiment un avantage de passer en premier.” (Lola Parra Craviotto, Science et Vie # 1200).

57% des enfants sont des premiers-nés. Nous pensons généralement que les frères et soeurs évoluent dans le même environnement familial; ce qui est faux. L’aîné grandit dans un milieu d’adulte; il a toute l’attention de ses parents inexpérimentés qui s’extasie de ses progrès.

Il est souvent perfectionniste et vise à être le plus performant. Il est l’enfant accompli; il a plus d’affinités avec les autres aînés qu’avec sa fratrie. Il a un quotient intellectuel légèrement supérieur à celui de ses puînés. Il est le plus méticuleux mais aussi le plus anxieux.

Le cadet, premier des puînés (né après) est plus conciliant et flexible. Il a souvent un rôle de pacificateur. Dans son choix de carrière, il est un peu rebelle et choisit à l’opposé de son  aîné. “Ce sont les cadets qui, à travers l’histoire, se sont battus pour l’égalité, la liberté d’expression et de culte, et pour l’abolition de l’esclavage.” (Frank Sulloway).

Le benjamin est en général le moins discipliné; il est plus insouciant mais est le plus créatif de la famille. On lui donne peu de responsabilités et son avis ou son opinion sont rarement sollicités. Il apprend donc à charmer ou à faire le comique.

Revenons à l’aîné. Sa biologie est différente; il se démarque dans sa croissance, son métabolisme et son système immunitaire. À la naissance, il est plus petit de quelques centaines de grammes que ses puînés. Il rattrappe ses cadets en poids au plus tard à l’âge de un an et les dépasse en taille à partir de l’âge de quatre ans. À 13.5 ans, il les dépasse de 2.6 cm (un pouce).

“A chaque grossesse, le flux de nutriments apporté au foetus par les artères utérines augmente. Le premier-né subirait in utero une forme de “pénurie” par rapport à ses futurs frères et soeurs. D’où un métabolisme différent” (Lola Parra Craviotto). Les effets sont permanents sur la régulation des graisses et du glucose.

L’aîné a un risque potentiel d’obésité et un risque accru de diabète comparativement à ses cadets. Sa tension artérielle est plus élevée de même que le taux d’acides gras dans le sang. Il est plus à risque de développer des maladies cardiovasculaires et certains cancers ( endomètre, foie…).

Son système immunitaire est plus immature et il souffre plus souvent d’asthme et d’allergies: la raison en est qu’à chaque nouvelle grossesse sa mère a une diminution de son taux d’immunoglobuline E et une augmentation de lymphocytes T régulateurs qui participent à la bonne tolérance immunitaire.

Les aînés sont différents des points de vue éducatif, psychologique, sociologique et biologique. Terminons avec une remarque de Kevin Leman: “Peu importe votre rang de naissance, vous croyez probablement que vos frères et soeurs l’ont eu plus facile que vous. Si vous êtes le benjamin, vous vous dites que l’aîné a eu le meilleur de tout avant vous. Si vous êtes l’aîné, vous enviez le cadet parce qu’il a eu la liberté de choisir sa voie. Et chacun se plaint que le benjamin s’en est toujours tiré à bon compte.”

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Billet # 120

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