Les perturbateurs endocriniens

endocriniens

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont omniprésents. Ils influencent négativement la santé humaine, la faune et l’environnement. De plus en plus d’études identifient des PE supplémentaires.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit les PE comme “des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme. Elles peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire des effets néfastes sur l’organisme d’un individu ou sur ses descendants.”

Le présent billet s’inspire de la chronique de nutrition du Dr Élisabeth Rousseau, parue dans La Fontanelle de septembre 2017, bulletin de l’Association des Pédiatres du Québec.

Les PE agissent en mimant la fonction de l’hormone, en bloquant le récepteur ce qui empêche la fonction normale de l’hormone ou en modifiant la concentration de celle-ci (synthèse, transport, métabolisme, excrétion).

Ils sont lipophiles, c’est-à-dire qu’ils s’accumulent dans le tissu graisseux de l’homme et de l’animal  et peuvent aussi être dosés dans le sang, l’urine, le liquide amniotique, le sang du cordon et le lait maternel.

Ils pénètrent par le tube digestif, le système respiratoire, la peau, le placenta et même par voie intraveineuse. Ils ont un effet synergique  entre eux ce qui signifie qu’ils ont plus d’influence ensemble que pris séparément. En plus, il n’existe pas de niveau sécuritaire.

Il existe de nombreuses classes de PE. Mentionnons les composés industriels et les retardateurs de flammes, les détergents, les métaux lourds, les peintures, les pesticides, herbicides et fongicides, les plastiques et les produits naturels (phytoestrogènes).

Les PE se retrouvent dans les emballages alimentaires, les contenants de plastique, les revêtements de boîtes de conserves et canettes, les agents de conservation alimentaires, dans les revêtements antiadhésifs des poêles et ustensiles de cuisine et sur les fruits et les légumes.

Les PE ont des effets sur les systèmes reproducteur, immunologique, cardiovasculaire et neurologique. Ils sont partout. Nous ne pouvons les éviter totalement. Pour limiter notre exposition au quotidien, voici les conseils de prévention du Dr Rousseau:

  • Favoriser les aliments frais non transformés;
  • Bien nettoyer les fruits et les légumes avant leur consommation;
  • Acheter autant que possible les produits biologiques ou locaux saisonniers, afin d’éviter les pesticides et les agents de conservation;
  • Privilégier les contenants en verre plutôt qu’en plastique (ex. biberon);
  • Éviter de chauffer des aliments au micro-ondes dans des contenants de plastique: ceux-ci contiennent du bisphénol A, (qui se libère dans les aliments avec la chaleur);
  • Éviter les produits cosmétiques et les lotions en cours d’allaitement;
  • Éviter les ustensiles traités au téflon (poêles, récipients), en privilégiant le verre, l’inox, le grès, la céramique, la fonte, etc;
  • Favoriser les viandes maigres ou réduire la consommation de gras animal;
  • Lire les étiquettes des produits pour distinguer les agents toxiques potentiels.

Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.

Billet # 116

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