L’inflammation, la mère de toutes les maladies

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Richard Béliveau, chercheur et vulgarisateur, intitule un article «L’inflammation, la bougie d’allumage des maladies chroniques» (Journal de Montréal, 22 octobre 2017). Coralie Hancok titre le sien «Inflammation la mère de toutes les maladies modernes?» (Science et Vie, février 2018).  Et pourtant, l’inflammation est un mécanisme de défense.

«L’inflammation est un ensemble de réactions cellulaires et humorales qui protègent l’organisme contre les infections et d’autres agressions. L’inflammation détruit les agents pathogènes et reconstruit les tissus altérés par une agression.» (Claude Béraud, Nutrition, 11 avril 2017).

Pour ce faire, des molécules très réactives et très irritantes provoquent de la chaleur, des douleurs, des rougeurs et du gonflement. Cette réponse intense est limitée dans le temps et est bénéfique. Quelquefois, elle est chronique (arthrite rhumatoïde, maladie de Crohn…).

Mais, une autre sorte d’inflammation chronique existe; il s’agit d’un syndrome inflammatoire de faible intensité qui se développe de façon insidieuse et sans signe apparent. Des coïncidences épidémiologiques (plusieurs maladies chez un même patient) ont été remarquées; puis des dérèglements cellulaires ont été notés dans les différents organes touchés.

Plusieurs marqueurs inflammatoires humoraux ( cytokines, protéine C réactive ) ont été ciblés dans cette inflammation de faible intensité et se retrouvent dans une kyrielle de maladies contemporaines. Dans l’obésité, une augmentation de 10 fois la normale est souvent observée; la résistance à l’insuline s’installe et mène au diabète de type 2.

Les parois des vaisseaux sanguins sont fragilisées ce qui mène à l’infarctus et aux accidents cérébraux vasculaires. La barrière hémato-encéphalique laisse passer des cytokines ce qui nuit au bon fonctionnement cérébral, favorise la formation de lésions de type Alzheimer et perturbe les neurotransmetteurs comme dans la dépression.

«Le rôle de l’inflammation est sans nul doute central dans de nombreuses maladies psychiatriques». (Guillaume Fond, psychiatre et chercheur à la fondation FondaMental). Mentionnons aussi que l’inflammation semble jouer un rôle dans plusieurs cancers.

Les facteurs du mode de vie qui favorisent l’inflammation chronique sont le tabagisme, l’excès d’alcool, la sédentarité, le stress, l’obésité, la résistance à l’insuline (hyperglycémie) et l’alimentation «occidentale».

 «Les études montrent que le régime alimentaire «occidental» actuellement en vogue dans nos sociétés, c’est-à-dire riche en viandes, en gras saturés et en produits transformés (charcuteries, farines raffinées, sucres ajoutés) est associé à des niveaux sanguins élevés de plusieurs marqueurs inflammatoires…À l’inverse, une alimentation principalement basée sur des végétaux (fruits, légumes, grains entiers) est plutôt associée à une diminution de ces marqueurs inflammatoires.» (Martin Juneau, cardiologue Institut de Cardiologie de Montréal).

Le régime méditerranéen est un bon choix. Une activité anti-inflammatoire est aussi présente dans des épices et aromates (gingembre, curcuma, thym, origan) et des breuvages (thé vert, vin rouge). Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.

Billet # 139

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