Pourquoi le bâillement?

bâillement

Les humains bâillent; même les foetus; mais aussi les reptiles, les poissons, les oiseaux, les chats les chiens, les rats. Est-ce un réflexe, un plaisir? Plusieurs fois par jour, tous les vertébrés de la terre, sauf peut-être la girafe, ne peuvent réfréner ce besoin. Et il en est ainsi depuis des millions d’années.

«Il est donc plausible de penser qu’il remplit une fonction essentielle.» Cette citation est de Olivier Walusinki, médecin généraliste français, qui a monté un site internet sur le bâillement de plus de 10,000 pages en près de 35 ans.

Wikipédia le définit comme «une contraction intense de certains muscles de la face et du diaphragme entraînant une inhalation profonde d’air par l’ouverture de la bouche grande ouverte, suivie d’une courte mais profonde et rapide expiration.»

Le bâillement est un cycle respiratoire paroxystique dont la durée dépend de la grosseur du cerveau. Sur YouTube, 29 mammifères de différentes espèces ( souris, chats, renards, hérissons, morses, éléphants…et humains) ont été évaluées sur des vidéos (Biology Letters, 2016). Le bâillement moyen de la souris est d’une seconde et demie; celui de l’homme ou de l’éléphant, environ six secondes.

Chez l’humain, le pharynx prend du volume et peut quadrupler son diamètre pendant que le larynx s’ouvre et tire sur les cordes vocales. Un abaissement de la pomme d’Adam (cartilage thyroïde) et de l’os hyoïde sont visibles; ceci est absent lorsqu’on fait semblant d’imiter un bâillement.

Il est un réflexe qu’on peut minimiser ou accentuer sans jamais être capable de l’empêcher. Au cours de notre vie, nous bâillons environ 250,000 fois, soit cinq à dix fois par jour. Pourquoi bâille-t-on? «Est-ce pour oxygéner son corps, refroidir son cerveau, se détendre, stimuler sa vigilance, empêcher l’affaissement de ses poumons, communiquer avec les autres ou se déboucher les oreilles? Ou encore, cette incontrôlable ouverture des mâchoires survient-elle quand on est séduit ou excité sexuellement?» (Québec Science, 2012).

Plusieurs théories ont cours; le fait est que le bâillement est lié au sommeil ou à la somnolence. De nombreuses molécules, hormones et neurotransmetteurs sont impliqués: dopamine, ocytocine, acétylcholine, monoxyde d’azote, glutamate, GABA, sérotonine, ACTH, MSH, hormones sexuelles, hypocrétine…

De plus, il est communicatif chez 75% de la population, même chez les aveugles. Il n’est pas communicatif chez les gens atteints de la maladie de Parkinson, chez les personnalités schizoïdes ou chez les autistes. La contagion est maximale chez les parents puis va en décroissant chez les amis, les connaissances et enfin les étrangers.

Il suffit d’y penser ou d’entendre quelqu’un bâiller et il est presque impossible de résister. Ce billet a été écrit avec quelques bâillements; il est aussi des plus normal que vous ayez bâillé à sa lecture. Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec. 

Billet # 80 

J'aime et je partage ce billet sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *