En vieillissant, nous voulons conserver notre autonomie. L’autonomie permet de garder ses capacités physiques et mentales. Elle permet aussi de préserver sa vitalité et de ne plus avoir peur de mal vieillir. Ce billet s’inspire de P. Rivière- Cell’innov, Vieillir : voulez-vous conserver votre autonomie ?, 14 février 2023.

Des généticiens de l’université de l’Utah ont fait des recherches et identifié par ordre d’importance les quatre causes du vieillissement accéléré (Institut Hippocrate de Floride, Rester jeune : impact de l’alimentation et du mode de vie, traduit en français par Alimentation Vivante :

La glycation (46 %)

Le stress oxydatif (44 %)

L’âge chronologique (6 %)

Le raccourcissement des télomères (4 %) Voir Santé Corazon, Nos télomères, témoins de notre santé, billet # 151, 22 juillet 2018.

«La glycation est une réaction chimique qui s’apparente à la caramélisation que l’on observe en cuisine lors de la cuisson des aliments (P. Rivière, Ibid.). Elle est responsable des taches brunes qui apparaissent sur notre peau, de la perte en transparence de nos yeux qui prennent une couleur grisâtre et, lorsque nous pinçons le dos de notre main, du retard du pli de peau à s’effacer…

La réaction chimique se produit entre les protéines et les glucides (sucres) de notre organisme. Le glucide se fixe sur une protéine. La

protéine devient glyquée. Elle perd sa fonction dans l’organisme. Elle devient un produit de glycation avancée, une AGEs (Advanced Glycation End products). Il s’agit d’un déchet qui ne peut s’évacuer.

Toutes les protéines peuvent être affectées : collagène, élastine, kératine, hémoglobine, myéline…:

Les muscles peuvent perdre de la force et de la motricité. C’est ainsi que les personnes âgées deviennent frêles et perdent en capacité physique.

Si le collagène et l’élastine sont touchés, les veines et les artères deviennent rigides. Le système cardiovasculaire est atteint. Palpitations et essoufflements surviennent au moindre effort.

Si l’hémoglobine est attaquée, le sang et l’oxygène circulent mal, les organes sont moins irrigués et le fonctionnement n’est plus optimal.

Si les membranes de myéline manquent de protéines, les neurones communiquent mal. Il en résulte des pertes de mémoire et une perte en vivacité intellectuelle.

Si les articulations manquent de collagène ou d’élastine, elles sont moins fonctionnelles. Il s’ensuit une perte de mobilité.

Si les yeux manquent de collagène, la rétine et le cristallin sont altérés. Il devient difficile de lire de loin et de conduire la nuit.

Si les cheveux manquent de kératine, ils deviennent rêches et cassants. Leur chute s’accélère.

Si la peau manque de collagène et d’élastine, elle perd son élasticité et se ride…

«Malheureusement la glycation ne s’arrête pas à la destruction des protéines… Une fois transformées en AGEs, elles vont polluer l’intérieur même de nos cellules… Les produits de glycation vont progressivement étouffer et saturer les cellules jusqu’à entraîner leur mort prématurée… Les AGEs sont à l’origine d’une production excessive de radicaux libres. Cette réaction conduit à un stress oxydant qui se propage partout dans l’organisme» (Ibid.).

Les conséquences sont la mise en danger de nombreuses autres cellules, un déséquilibre entre les radicaux libres et les antioxydants qui protègent l’organisme et une accélération des phénomènes de vieillissement.

Pour limiter la glycation, il faut éviter le plus possible les produits ultra-transformés, les aliments frits, grillés, cuits à haute température ou riches en sucres et en graisses saturées. Utiliser des méthodes de cuisson alternatives comme la cuisson à basse température, la cuisson à l’eau et à la vapeur et l’utilisation de marinade (citron) est bénéfique. Les acides aminés (carnosine, lysine et proline) protègent contre la glycation (viandes rouges et blanches, produits laitiers, œufs, poissons gras, haricots, lentilles…).

Des suppléments ont une action anti-glycation :

Le zinc. Il régule le taux de glucose sanguin. Il réduit la glycation de certaines protéines. Il régénère les protéines détruites par la glycation ce qui est utile dans la lutte contre le stress oxydant que produisent les AGEs.

«Le ginseng aide à réduire l’action nocive des sucres sur les protéines, inhibe la formation des produits de fin de glycation, et permet de lutter contre le stress oxydatif qui en découle» (Ibid.)

Le banaba (lila des Indes) agit en synergie avec le ginseng pour maîtriser la glycémie et réduire ainsi la production d’AGEs.

La carnosine, un acide aminé, remplace et préserve les protéines lors du processus de glycation. La carnosine glyquée n’est pas toxique pour l’organisme. La carcinine agit semblablement avec plus d’efficacité.

La glycation est la cause la plus importante du vieillissement

prématuré. Nous avons maintenant les moyens pour mieux la contrôler.

Billet # 307