Dire un mot de cinq lettres a des effets sur notre santé. Et sur notre bonheur. Ceci a été prouvé scientifiquement a de nombreuses reprises. Et quel est ce mot? Merci. Oui, merci. Car en disant merci, nous nous syntonisons sur la gratitude. Remercier, rendre grâce, apprécier et être reconnaissant sont les différentes variables du sentiment de gratitude.

Xavier Bazin, en France, nous pointe plusieurs études scientifiques sur la gratitude à travers le monde. À Londres, des psychologues (Marta Jackowska) ont confirmé un meilleur sommeil et une baisse de tension artérielle en deux semaines chez un groupe de personnes: elles n’avaient qu’à éprouver un peu de reconnaissance chaque jour.

En Irlande K. O’Leary a fait diminuer le niveau de stress et de dépression jusqu’à 27%: les gens n’avaient qu’à noter chaque jour cinq choses dont ils se sentaient reconnaissants. Les personnes du groupe contrôle ne notaient que cinq choses vécues dans la journée et aucun effet n’a été remarqué. À Hong-Kong, ST Cheng a eu les mêmes résultats dans les hôpitaux chez des professionnels très exposés au stress et à la dépression.

Aux États-Unis, JC Huffman a démontré que des patients suicidaires hospitalisés en psychiatrie à l’hôpital de Boston ont vu leur désespoir s’effacer dans 90% des cas: ils n’avaient qu’à ressentir de la gratitude par des exercices psychologiques. Xavier Bazin a conclu: “La gratitude est en train de devenir l’un des médicaments les plus efficaces qui puisse exister!”

Et les preuves s’accumulent. En étant reconnaissants et en tenant un journal des événements s’y rapportant, des patients avec une maladie cardiaque ont diminué leur niveau d’inflammation et ont réussi à abaisser leur rythme cardiaque.

La gratitude stimule le système immunitaire, semble freiner la dégénérescence du cerveau lorsque nous vieillissons et nous aide à persister dans nos bonnes résolutions comme manger santé, cesser de fumer, avoir une vie active en exercices et en sports…

La gratitude influe favorablement sur le bonheur.  Le Professeur Emmons en Californie a réparti plusieurs centaines de personnes en trois groupes; elles devaient noter cinq événements à chaque semaine. Positifs et dont elles étaient reconnaissantes dans le premier groupe, irritants dans le deuxième et notables dans le troisième.

Après trois mois, c’est dans le premier groupe que les personnes étaient les plus enthousiastes, positives et optimistes. Elles avaient moins de problèmes de santé et étaient  plus actives physiquement. La même étude répétée avec des personnes souffrant de maladies neuromusculaires dégénératives a provoqué un sentiment de bien-être plus élevé dans le groupe gratitude.

Imaginons que la gratitude, le remerciement, l’appréciation et la reconnaissance font naître la joie dans les 10,000 neurones “gratitude” de notre coeur. Le bien-être est vécu au niveau de notre thorax comme une expansion heureuse. Ces neurones ont alors accès à un territoire où ils s’en donnent à coeur joie collectivement. Ils ne sont plus réseau; ils sont champ et alors, nous vivons la joie dans notre corps et dans notre être.

Expérimentons l’ouverture du coeur, vivons la joie, partageons la santecorazon.quebec.

Billet # 57