La pollution lumineuse

pollution lumineuse

L’éclairage artificiel peut être délétère pour notre santé et déstabilise de nombreux écosystèmes. Qu’il soit intérieur ou extérieur, l’éclairage est à surveiller quant à l’intensité, la température de couleur et la direction du flot lumineux. Ce billet s’inspire de trois articles parus dans le journal Le Devoir du 16, 20 et 22 novembre 2018 rédigés par La journaliste Pauline Gravel. Dans ces articles, Martin Aubé, professeur au Département de physique du cégep de Sherbrooke, est cité à quelques reprises.

De l’espace (station spatiale internationale et satellites), l’illumination artificielle augmente. La revue Science énonce maintenant qu’elle est une menace pour les écosystèmes biologiques et la santé humaine (http://science.sciencemag.org/content/362/6416/744). La vie et la reproduction de plusieurs espèces notamment les oiseaux migrateurs, les grenouilles, les crapauds, les tortues de mer et les insectes nocturnes, sont compromises.

Chez les humains, les conséquences peuvent être l’obésité, la dépression, le diabète, les troubles de sommeil et le cancer. «À l’aide d’un appareil conçu par Martin Aubé qui permet de mesurer la lumière émise par les lampadaires de rue vers les habitations et de déterminer la proportion de lumière bleue que contient cette lumière, des chercheurs espagnols, en collaboration avec M. Aubé ont procédé à des mesures devant les fenêtres des résidences d’un certain nombre de patients ayant souffert de cancer. Et ils ont observé une association positive entre le niveau d’exposition à la partie bleue de la lumière émise par les lampadaires et les cancers de la prostate et du sein (Pauline Gravel) (Environmental Health Perspectives https://ehp.niehs.nih.gov/doi/10.1289/ehp1837).

La lumière bleue est bénéfique de jour pour la santé, mais elle inhibe la sécrétion de mélatonine la nuit. Le pourcentage de lumière bleue dans la lumière du soleil 5 000-6 000 kelvins est de 40 %. Il est de 30 % dans la DEL blanc neutre 4 000 K, 20 % dans le 3 000 K, 15 % dans la DEL blanc chaud 2 700 K, 8 % dans le sodium haute pression 1 700 à 2 200 K, 5 % dans le 2 200 K et 1 % dans la DEL ambrée 1 800 K.

À Montréal, les 132 400 luminaires de rue au sodium haute pression (8 %) sont en train d’être remplacés par des DEL 3 000 K (20 %) qui est la limite supérieure recommandée par l’International Dark-Sky Association. La lumière est dirigée vers le bas et concentrée par des lentilles vers le sol, les trottoirs et la rue. Les lampadaires émettent à 100 % de leur puissance à 17 h et à 50 % à 02 h. Dans les zones écologiques, des DEL 2 200 K seront installées (5 %).

«La Ville de Sherbrooke, qui est située à proximité de la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic, s’est imposée une réglementation encore plus sévère qu’à Montréal. On y exige que les nouvelles lumières qui sont installées n’émettent pas plus de 10 % de lumière bleue, comme les lumières au sodium haute pression. Mais dans les faits, on a installé dans les rues et les stationnements des DEL ambrées à 1 800 K qui n’émettent que 1 % de lumière bleue (Pauline Gravel).

Dans un monde idéal, une loi québécoise recommanderait la lumière ambrée (1 %) dans toutes les municipalités. Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.

Billet # 170

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