La prise de poids

La prise de poids, c’est une épidémie! Elle a commencé aux États-Unis. Elle s’est étendue au Canada et en Europe avec environ dix ans de retard et elle est maintenant aussi au Québec et ailleurs dans le monde.

Le changement s’est fait tellement rapidement qu’il faut chercher les raisons non pas dans la génétique mais bien dans l’environnement. Ce billet s’inspire d’un texte de Eric Müller dans neo-nutrition.info du 27 juin 2017. Les informations mentionnées concernent les Américains.

L’évolution ascendante montre que presque 50 % du budget alimentaire est  maintenant dépensé pour manger à l’extérieur de la maison. Et un repas sur deux est de la restauration rapide (fast food). À la maison, la consommation de surgelé est en augmentation ce qui accroît encore le pourcentage d’aliments transformés.

Depuis 150 ans, la production et la consommation de sucre se sont considérablement élevées. Dans les années 2 000, la consommation annuelle de sucre était de 70 kg/personne. La proportion d’obèses était de plus de 40 %. Une relation existe entre obésité et sucre. Il en est de même pour le diabète de type 2, la maladie cardiaque et le cancer.

La prise de poids n’est pas constante durant toute l’année. Pour la moitié, elle a lieu durant les périodes des vacances et des fêtes. Des kilos pris durant ces périodes vont fondre en partie. Et c’est ainsi que d’année en année le poids s’accroît.

Lorsque la campagne publique en faveur d’une alimentation pauvre en graisses a été débutée aux Etats-Unis en 1976 la proportion d’obèses était, en moyenne, de 15 %. Trente ans plus tard, elle avait augmenté à plus de 30 %. En effet, la consommation d’aliments transformés pauvres en graisses mais riches en sucres a explosé.

La part de l’alimentation dans le budget en 1930 était de 25 %. En 2010, elle avait baissé de moitié. Ce fait a provoqué une consommation accrue. Pourtant, les aliments frais et entiers restent cher. C’est la malbouffe qui est préférée étant donné son moindre prix.

Chez les adultes, de 1977 à 2006, la consommation par jour de boissons fruitées est passée de 50 ml à 80 ml et celle des sodas sucrés de 100 ml à 300 ml. Les uns et les autres sont aussi sucrés. Chez les enfants, le risque d’obésité augmente de 60 % avec une boisson sucrée par jour.

La surconsommation alimentaire est favorisée par la présence d’une très grande variété de nourriture. Lorsqu’il y a beaucoup de sortes de malbouffe de disponible, la tendance est de consommer plus.

Même si la pratique libre d’une activité physique a augmenté, la dépense totale en énergie liée à l’activité a décru à cause de la mécanisation du travail. De 1960 à 2010, la dépense en calories pour les hommes a évolué de 1 575 calories à 1 425, et pour les femmes, de 1 325 à 1 200.

De 1909 à 2009, les graisses animales (beurre, saindoux) ont été remplacées par des graisses végétales (margarine, huiles végétales hydrogénées) dans tous les plats transformés pour en augmenter le croustillant et le goût. La consommation s’est donc élevée.

Manger en groupe amplifie notre consommation. Lorsque sept personnes sont présentes, le nombre de kilocalories ingérées en plus est de 310 soit 72 %.

Le risque d’obésité est aggravé avec le manque de sommeil de 89 % chez les enfants et de 55 % chez les adultes. Or, de 1960 à 2000, le temps moyen de sommeil a évolué de 8 h 30 à 6 h 30.

Finalement, de 1960 à 2010, soit en 50 ans, la consommation moyenne par jour en calories s’est enflée de 363 kilocalories. Réfléchissons, méditons, partageons la santecorazon.quebec.

Billet # 188

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